Un coup de main
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Disclaimer:
This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
Partie 4
Un coup de main 4
Si vous n’avez pas 18 ans ou l’âge légal dans le pays où vous vivez, veuillez
quitter maintenant. Ces histoires sont au sujet de garçon ou de garçons gay,
si cela n’est pas de votre goût, quittez maintenant. Toute ressemblance avec
des personnes ou organisations existantes est purement accidentelle car ceci
est une œuvre de pure fiction.
Par Jarvis de Var
Éditeur Joël
Je descends doucement écoutant les voix dans la cuisine, conversations anodine. Au bas de l’escalier je me tourne vers la cuisine et vois Alain accompagné d’une femme qui je présume est la mère de Tom et Seth. Ils se lèvent tous incluant mes parents et mes frères criant bonne fête Reginald. Tout le monde sourient et parlent en même temps, exception faite de moi. Tom m’approche et me dit à l’oreille:
- Cela ne me dérange pas, je suis correct avec ça.
Je relaxe.
- Je n’aime pas les surprises, réellement, lui répondis-je.
- Arrêtez de marmonner et assoyez-vous à la table, dit ma mère.
Mes frères s’assoient à ma droite, Tom et Seth à ma gauche. Seth s’assoit à côté de moi. Il me regarde comme si j’avais quelque chose d’étrange comme une drôle de couleur de cheveux. Mais oui j’ai les cheveux teins.
- Hey Seth, est-ce que j’ai quelque chose qui pend de mon nez?
- Quoi?
- Est-ce que j’ai un troisième bras ou quelque chose comme cela?
- Donne lui une chance, il pensait que tu faisais sept pieds de haut au moins, dit Tom.
- Ce n’est pas vrai, je ne suis pas un imbécile, dit-il avant de se tourner vers Alain. Papa m’avait dit que tu n’avais pas un look standard mais il ne m’avait pas dit que tu avais autant d’anneaux.
- Comment trouves-tu cela? Bizarre?
- Non mais ce n’est pas l’idée que je me faisais d’un combattant utilisant les arts martiaux.
- Oui mon professeur pense la même chose que toi, lui répondis-je en souriant.
- Laisse faire, Seth. Il a peut-être un look bizarre mais il est correct, ajouta Tom.
- Je n’ai pas dit qu’il ne l’était pas.
- Hey! fit Alain. Les garçons nous avons une fête ici. Red je te présente ma femme Florence.
- Enchanté de vous rencontrer.
Nous avons mangés le rôti qui d’ailleurs était très bon, nous avons eu du bon temps. À la fin il y eu un gâteau ils ont tous chantés pour moi. Grosse affaire, mais j’aime cela. Après avoir mangé c’est le temps des cadeaux. Mom et pap m’offrent un lecteur mp3 avec de la mémoire supplémentaire, Andrews me donne un cadre de bois avec une photo de Mike et lui, Mike me donne un bracelet de cuir où il a gravé un crane et sous celui-ci l’inscription "Mess with Red and be dead", Tom et Seth me donnent des CDs contenant toute la discographie de Dead Kennedys, Alain et Flo me donnent une enveloppe contenant cinq cent dollars. Quand je vois l’argent, j’essaie de le redonner à Alain qui refuse fermement. Je suis très content de mes cadeaux, je remercie tout le monde, je pris à part Mike et le remercie de son travail, il l’a fait à l’école comme Andrews que je remercie aussi. Quand ce fut un peu plus tranquille, tous les cinq, nous nous retrouvons dans ma chambre. Les petits jouent sur l’ordinateur pendant que Tom et moi parlons doucement.
- Je pensais que tu étais dégoûté parce que j’étais gay.
- En premier j’ai été surpris tu n’étais pas le genre à être gay. Mon psy m’a dit, avec raison, qu’il n’y a pas de genre de personne gay. Qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais gay, qu’il y a de bonne ou de mauvaise personne, gay ou non.
- Tout ce que je veux c’est ton amitié, le sexe à ce niveau est secondaire. Mes autres amis ne connaissent pas tout de moi.
- Je peux être l’ami qui connait tout de toi si tu le veux encore.
- Oui j’aimerais beaucoup.
- Je ne sais pas si je suis gay mais je ne suis pas intéressé maintenant.
- Je te comprends, relaxe je suis ok, t’es cool.
Plus tard j’ai à montrer mon tatouage. Mike en a parlé à Seth. Tom vient avec moi dans la salle de bain. Il mouille le bandage pour l’ôter sans abîmer l’escarre. Il n’y a pas trop d’escarre et la couleur semble tenir. Ils ont regardé pour quelques minutes puis j’ai demandé à Mike de mettre de l’onguent dessus, il l’a fait en souriant d’une oreille à l’autre.
- Maintenant tu as l’air d’un vrai punk, anneaux, tatouage, cuir, dit Seth.
Puis en me regardant dans les yeux:
- Pourquoi?
- Humm! Pour choquer ou pour protester contre les personnes qui ont belle apparence mais qui agissent comme des monstres ou pire encore qui n’ont rien à foutre de la sécurité ou des émotions des autres, lui répondis-je en le regardant dans les yeux. Aussi tu ne voudrais pas te frotter à un gars qui aurait mon apparence, penses-tu que tu pourrais me donner des problèmes et t’en sortir indemne?
Je lui souris.
- Comprends-tu ce que je veux dire?
- Tu t’habilles comme cela pour ne pas avoir à te battre trop souvent.
- Tu l’as, c’est cela. Tu comprends vite pour quelqu’un d’aussi jeune.
- Tu n’aimes pas te battre? demande alors Tom.
- C’est étrange, j’aime la sensation du mouvement dans le combat, j’aime la beauté d’une technique bien appliquée. J’aime le stress du combat. Mais je m’aime pas nécessairement les résultats.
- Red, pouvons-nous aller au parc? demanda Andrews.
- Prenez la balle et les gants...
Avant de partir pour le parc, j’ai dû demander à ma mère pour un nouveau bandage. Nous avons joué pour presque une heure quand mes frères ont trouvé des amis et nos trois frères ont commencé à jouer avec eux. Pendant ce temps, Tom et moi parlons de ce qui lui est arrivé. À un certain point il était convaincu qu’il méritait ces mauvais traitements, cette douleur, cette peine. Que c’était de sa faute, qu’il était un trou du cul, qu’il méritait ce qui lui arrivait. Quand il me dit cela, je le prends par les épaules pour le réconforter. Il me sourit et continue.
- J’ai des problèmes à croire que tu veuilles être avec moi, ma tête le crois mais mon cœur ne le croit pas. Je vais gaffer, tu vas me battre et m’abandonner. Je sais que ce n’est pas vrai mais je ne peux m’empêcher de le craindre sans aucune raison. Je ne peux m’en empêcher. Veux-tu de moi comme ami après tout ce que je t’ai dit?
- Oui et pour être sûr que je ne puisse pas te battre, tu devrais venir avec moi t’entraîner à l’Aikibudo.
- Penses-tu que je pourrais?
- Oui, c’est facile, même un fif peut l’apprendre.
- Arrête de faire l’épais, me dit-il en me donnant un coup sur l'épaule.
- Tu pourrais venir avec moi mercredi, je te présenterai à Ray.
- C’est combien?
- Laisse moi négocier avec Ray. En passant c’est probablement moi qui vais t’entraîner.
- Je peux devenir aussi bon que toi?
- Oui, je ne suis pas un naturel, cela m’a pris du temps pour apprendre.
Je lui dis souriant, ce qui était presque vrai. Quand j’ai commencé en Aikibudo je voulais devenir un samouraï. Pour les deux première années j’ai mis toutes mes énergie dans ce projet.
- De quoi ai-je de besoin?
- Presque rien: jodogy, serviette, savon, peigne c’est cela.
- Je vais demander à papa.
Il quitte courant vers la maison. Je regarde le groupe de nos frères qui jouent au baseball. La fin de cet après-midi est parfaite. Je suis très bien. Qui a le droit de me dire que je ne peux apprécier ou aimer il ou elle. Le sexe de la personne que l’on aime est secondaire. J’ai besoin de sentir l’amour, l’émotion et pour l’instant je le sens pour Tom. L’amour n’est pas supposé être une émotion égoïste, c’est supposé être à propos du partage, de l’empathie et de l’affection. C’est supposé emplir votre vie. Merde encore dans la lune. Tom pose sa main sur mon épaule je sursaute presque trois pieds de haut.
- Désolé, dit-il souriant. Mon père veux te parler mais c’est ok.
- C’est bon Tom, je vais avoir à te mettre une cloche autour du cou, dis-je en souriant malicieusement.
- Seth! Nous allons être à la maison de Red.
- Thomas, c’est Reginald! lui répondit Mike.
- C’est ça, grande gueule! Amusez-vous quand même.
Nous allons à la maison pour voir son père. Nous les trouvons tous les quatre à la cuisine parlant entre eux. Nous avons parlé du cours, quels étaient les besoin de Tom pour suivre le cours, quel coût y était attaché. J’ai dit à Alain que je travaillais pour Ray et que j’enseignais aux nouveaux étudiants, principalement les jeunes, que j’allais arranger quelque chose avec Ray. Normalement c’est $90 pour trois mois, les cours ont lieu cinq fois semaine mais que l’été cela descendait à quatre fois semaine, deux fois par jour à tous les jours de cours. Les cours sont de deux heures chacun plus le temps de la douche et du café. Mère devait mettre son grain de sel disant que le café pouvait certaine fois pouvait être aussi long que le cours.
Aux environs de 17h, ils s’assemblent tous, on se serre et s’embrasse, se saluant. Je dis à Tom que j’allais l’appeler ce soir. Après que les Neuville soient partis, mes parents me souhaitent encore bonne fête, ils me serrent sur eux, ma mère en me serrant sur elle me murmure à l’oreille qu'elle est désolé l’indiscrétion mais quelle n’est pas désolée que je soit gay: "Tu es qui tu es et j’aime cette personne!" dit-elle en m’embrassant. Mes frères et moi grimpons dans ma chambre, nous prenons le vidéo de Mel Brook, Frankenstein Jr. Un classique.
Au matin nous nous réveillons sur le lit habillés et suant. Je les pousse en direction de la salle de bain leur disant que l’heure de la douche était passée depuis longtemps. Après ma douche, je me rends à la salle de séjour pour m’excuser auprès de Tom pour ne pas l’avoir appelé hier soir.
- Bonjour Alain! J’appelle pour parler à Tom, hier je me suis endormi avant d’appeler.
- Bonjour Red, tu t’es endormi? me dit Tom en prenant le combiné.
- Oui, navré je devais t’appeler.
- C’est correct. As-tu appelé Ray?
- Non je t’ai appelé en premier pour voir comment tu allais.
- Je suis en pleine forme, appelle moi dès que tu as des nouvelles.
- Pas de problèmes je te rappelle.
Il veut vraiment suivre ce cours.
- Hey mom, je vais au dojo, sur le chemin du retour veux-tu que je rapporte quelque chose?
- Non Reginald, au fait tôt ce matin tu as eu un appel de Sergio.
- A-t-il laissé un numéro?
- Non chéri il a juste demandé après toi et a dit qu’il rappellerait plus tard.
Qu’est-ce que Sergio me veut et qui lui a donné mon numéro? J’enlève mes anneaux et peigne mes cheveux. Mike glousse.
- Tu vas au dojo Reg?
- Tu le sais, c’est mon déguisement juste pour Ray.
J’entre dans la cuisine avec une chemise polo, des jeans bleu et des Nike. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour apprendre. Cela me prend environ vingt minutes pour aller au dojo. C’est tranquille à l’intérieur car il n’y a pas d’étudiants. Je frappe à la porte du bureau. Ray m’invite à entrer.
- Bonjour monsieur Blanc comment allez-vous?
- Bien très bien monsieur Devar. Quel est l’objet de votre visite.
- Je suis juste venu inscrire un nouvel étudiant: Thomas Neuville. Il va être ici mercredi prochain et a besoin d’un judogy.
- C’est parfait, l’été nous avons moins d’étudiants, dit-il en ouvrant un dossier. Pensez-vous que c’est quelqu’un qui va perdurer?
- Il est enthousiaste à propos du cours. J’ai quelque chose à vous dire qui doit rester entre nous, c’est très délicat pour lui.
- Je n’en parlerai pas sans votre permission.
- Il a été abusé sévèrement, brûlé avec un cigare et terrorisé par un sadique. Pire un membre de sa famille.
- Est-il bien?
- Il est suivi par un thérapeute, il semble bien. J’ai voulu vous le dire par précaution. Le bon côté c’est que d’apprendre les arts martiaux va faire la promotion de sa confiance en lui.
- C’est un de vos amis?
- Oui, il a mon âge.
- D’accord il va apprendre avec vous, si vous avez besoin d’aide, n’oubliez pas demandez.
Ray est un vrai bon gars, j’étais sûr de sa réaction. Avant de partir de son bureau, je paie pour trois mois, de toute façon j’ai l’argent. Je demande à Ray si je peux prendre un judogy de taille moyenne pour mon ami, il le paiera mercredi. Je prends mon horaire d’été et discrètement je m’incline vers lui. Je vais au restaurant pour appeler Tom.
- Bonjour est-ce que je pourrais parler à Tom? C’est Reginald.
- Bonjour! répondit Florence. Une minute s’il te plaît Red.
- Bonjour Red! entendis-je Tom dire. Quelle nouvelle?
- Tu vas t’entraîner avec moi mercredi à 10h, vous serez vingt-et-un étudiants, je connais un peu plus de la moitié d’entre eux.
- Il va y avoir beaucoup de monde dans cette classe.
- Non ne te fais pas de problèmes avec cela, une classe de vingt est parfaitement normale pour moi. J’ai ton judogy, le veux-tu?
- Certain, attends une seconde.
Il parle à quelqu’un dans la pièce où il est.
- Nous venons te chercher.
- Je peux me rendre chez toi.
- Non, papa est ici et veut aller te chercher si tu le veux.
Je lui donne les directions pour se rendre devant le restaurant et vais devant m’asseoir pour les attendre. Assis sur le trottoir, je pense aux cours que j’ai à donner et comme d’habitude je visite la lune. Tom me fait sursauter encore.
- Red? J’ai failli ne pas te reconnaître.
- Oui c’est mon déguisement d’art martial.
Je lui souris et lui donne le sac que j’ai à la main.
- C’est un judogy? me demande Tom en regardant à l'intérieur.
- Oui.
- Hey les gars, grimpez dans la voiture! Je bloque le chemin.
- Bonjour! Merci pour le taxi.
- Ce n’est rien Red, un look quasi BCBG mais où est le punk.
- C’est son déguisement d’art martial, répondit Tom en me souriant.
- Normalement je devrais retourner à la maison pour me changer. Je vais faire une exception.
- Si tu veux, on peut passer chez toi pour avertir tes parents que tu vas manger avec nous si tu veux.
- Oui pourquoi pas.
Tom semble très content de ma décision. Nous allons chez moi et après chez eux. Dès que je suis à l’intérieur, Seth vient directement vers moi disant:
- Quel changement! Pourquoi?
- C’est un déguisement, lui dit Tom.
- Duh, arrête de me niaiser.
- C’est vrai, lui dis-je. Je m’habille comme cela uniquement pour aller au dojo.
Je lui souris.
- C’est mon déguisement d’art martial.
Seth, nous regarde ne sachant s’il devait nous croire.
- Oui. Oui de toute façon, finit-il par dire.
- Tom, va dans ta chambre et mets ton judogy, lui demandais-je.
Je suis Tom. Il met son judogy, je lui montre comment attacher sa ceinture. Je lui dis qu’il doit laver son judogy avant le cours et ajouter un peu de javelisant, ne pas utiliser le séchoir électrique. Je lui dis aussi que je vais porter un hakama, je le décris: un pantalon noir ou bleu foncé ayant de très larges jambes et couvrant le pied. Je lui explique que dans le temps des samouraïs c’était pour cacher le pied, cachant votre position de jambe à votre ennemi.
- Pour l’instant tu es ceinture blanche, tu auras la blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron et noire. La signification de la ceinture noire est que tu connais les techniques de base et peux les appliquer.
Tom écoute et n’a aucune question. Alors nous commençons à parler de son frère Ernest, il est en thérapie et a été diagnostiqué comme souffrant d’une psychose avec tendance sadique. Il va être envoyé dans un centre psychiatrique. Ils n’ont pas dit combien de temps il sera sous leur garde. Tom me dit qu’Ernest n’a pas toujours été comme cela, il a toujours été un peu dur mais il était correct. Il prenait soin de Tom et de Seth il y a deux ans. Il a commencé à être étrange, ayant des réactions sans rapport avec les événements. L’année dernière il a commencé à harceler Tom et est devenu de plus en plus violent. À ce point, Tom commence à pleurer silencieusement. Seth a dit à Tom qu’Ernest lui demandait de ne pas manger certaines choses ou lui demandait de ne pas uriner pendant des heures et qu’il l’attachait et toute sorte de façon. Je prends Tom dans mes bras et le serre fermement sur moi, écoutant le reste de son histoire.
- J’étais convaincu que c’était de ma faute qu’Ernest avait à me punir pour mes erreurs. Que j’étais mauvais et inutile.
En disant cela il étouffe un peu.
- Tom, relaxe c’est Ernest le malade pas toi. Essaie de faire la paix avec ce qui est arrivé. Tu ne peux changer le passé.
- Pourquoi il est malade comme cela? Aurais-je pu le prévenir?
- As-tu pris un cours de psychologie dernièrement?
- Quoi?
- La seule manière de prévenir ce genre de maladie, c’est d’être entraîné à s’occuper de cela. Si tu ne l’es pas, tu ne peux pas. Point.
- Es-tu sûr?
- Assez sûr, de toute façon demande à ton thérapeute, il te le dira.
Tom s’essuya le visage.
- Je suis tellement dans la merde.
- Ne dis pas cela, tu as passé une période très difficile sans aucun support, tu as été très bien, j’aurais été bien pire que toi.
- Je ne sais pas, une chose certaine, tu te serais battu avec Ernest.
- Et si tu avais été capable de le battre comme il le méritait, est-ce que cela l’aurait guéri? Crois-tu à cela Tom?
Tom ne répondit pas.
- Le fait est qu’Ernest est malade. Toi et Seth avez été abusés. Tes parents n’ont rien vu. Ernest doit guérir. Toi et Seth avez le droit de sentir de la colère envers vos parents. Toi et Seth avez à guérir et vous devez tous en parler.
- Tu penses?
- Je ne suis pas un thérapeute mais cela me semble logique, le travail des parents est de protéger leur enfants. Ne pas être capable de la faire peut être expliqué mais quoi qu’il en soit, n’est pas supposer arriver.
Nous sommes appelés en bas pour manger. Tom était très tranquille pendant le souper. Après nous parlons du cours et de l’heure à laquelle il devait être là. À un point, il me prend la main, je ne sais pas comment réagir à cela alors je ne réagit pas. En parlant, il laisse aller ma main et nous finissons notre conversation. Son père me ramène à la maison. Il me demande de quoi nous avons parlé, je lui réponds Aikibudo et pour le reste il doit en parler à Tom. Il soupire bruyamment et regarde la route.
- Tu n’es pas l’ado standard, à ton âge je n’aurais jamais osé répondre comme cela. Tu as du front, c’est pourquoi tu ne cèdes pas pour qui que ce soit. Je ne suis pas sûr que j’aime cela.
Il me laisse devant la porte, il est 20h45. Il me souhaite une bonne soirée. J’entre.
- Comment a été ta journée Reginald? demande ma mère.
- Ok. Tom va suivre des cours avec moi.
Je lui souris.
- Tu n’as pas fait trop de demandes à Mr. Blanc?
- Non tu me connais.
- Il va commencer mercredi prochain? demande mon père.
- Oui le cours de la matinée.
- Est-ce que ses parents aiment l’idée? s'inquiète ma mère.
- Je ne sais pas pour sa mère mais son père est content. Mais le plus important c’est que Tom est très content.
- Oui c’est vrai, conclut mon père.
Nous prenons un café et parlons quelques minutes. Après j’entre dans ma chambre, j’amorce la machine et commence à travailler sur le projet (Origine du mouvement punk). Je place l’info dans différents dossiers, prenant des notes pour faire de plus amples recherches sur certains sujets plus pointus. Je travaillais quand Mike mit sa main sur mon épaule, me faisant sursauter. J’étais dans mon travail et je ne l’ai pas entendu ou senti arriver, comme d’habitude quand je travaille. C’est la raison pour laquelle je ne travaille jamais à l’école, beaucoup de distractions et les gens ne respectent pas l’aspect privé de vos pensées, autant les élèves que les professeurs.
- Bonjour Red qu’est-ce que tu fais? demande Mike.
- Travail scolaire.
- Yerk! Mais tu es en vacance!
- Je le fais parce que c’est un projet qui n’intéresse et que quand je vais retourner à l’école, je travaillerai moins.
- Veux-tu venir avec moi au centre d’achat demain?
- À quelle heure veux-tu y aller, Mike?
- Humm! À peu près 9h. C’est correct?
- Oui, crapaud.
- Tu ne dois plus m’appeler comme cela.
Merde! J’ai oublié Sergio.
- Mom, est-ce que Sergio m’a rappelé?
- Je crois qu’il a appelé quatre fois mais n’a pas laissé de message.
- Merci mom.
Qu’est-ce qu’il me veut?
Mercredi matin, je vais avec Mike et Andrews au centre d’achat. Mike insiste pour entrer seul dans la librairie. Je reste près de la librairie avec Andrews, je suis presque sûr que Mike veut des informations sur les personnes gays. J’espère que le commis ne lui fera pas de difficultés. Je regarde à l’intérieur avec Andrews, je vois que Mike parle avec un gars d’environ 22 ans, taille moyenne, plutôt mince. Il pointe la porte à Mike. Je ne suis pas content de cette attitude. Je demande à Andrews de me surveiller de l’extérieur, ce ne sera pas long. Me souriant, il me dit ok. J’entre pendant que Mike se dirige vers la porte. Il me prend la main et me dit qu’il n’ont pas le livre qu’il veut.
- Mike regarde moi.
Je mets un genou au le sol.
- Redis moi ça!
- Il ne veut pas me le vendre, répondit-il au bord des larmes.
- Tu veux un livre sur les gays? Oui?
- Oui.
Je me relève et en regardant le commis:
- Excusez moi, mon frère a voulu vous acheter un livre sur les gays. Pourquoi refusez vous de lui vendre?
Le commis était un peu confus.
- Votre jeune frère m’a demandé un livre sur les qays et je ne voulais pas.
- Être accusé de forcé ce genre de littérature dans les mains d’un enfant. Mais vous pouvez me le vendre?
- Mais certainement monsieur.
Il insiste sur le monsieur en me regardant.
- Quel est le titre du livre, monsieur? lui demandai-je.
- «Is it a choice?: Answer to 300 of the Most Frequently Asked Questions about Gay and Lesbian People by Eric Marcus.»
- Ce livre ne me semble pas offensant d’aucune façon.
- Pour vous peut-être, mais la majorité des gens le trouve douteux.
- Je vais le prendre, qu’en penses-tu Mike?
- Oui tu devrais le prendre.
- Quel est le nom sur la facture?
Je souris au commis.
- Albert... Albert Einstein.
- Wow! Une célébrité dans le magasin, je ne le savais pas, dit-il en me souriant.
- Oui j’étais las de Princeton et je n’aimais pas le look du milieu des années 50. Le punk est plus de mon goût.
Il me regarde un peu intrigué et me sourit.
- Si vous avez besoin de plus d’informations sur les gays, vous pouvez toujours venir me voir. Pour poser des questions, il va sans dire.
Je lui souris, le paie et lui souhaite une bonne journée. Je donne le sac à Mike.
- Cet homme flirtait avec toi? demande Mike.
- Oui je pense qu’il essayait. Laisse aller de toute façon, je ne suis pas intéressé.
- C’est bizarre qu’un vieux comme cela essaye de sortir avec toi.
- Bonjour Andrews, ça n’a pas été trop long?
- Non. Pourquoi l’homme a voulu te parler avant de donner le livre à Mike?
- Demande à Mike.
- Cet homme pensait que j’étais trop jeune pour ce livre, lui répondit Mike.
- Pas de volontaires pour la crème glacée? lançai-je tout bonnement. Une façon plutôt élégante de mettre fin à cette conversation.
Nous, nous rendons à la maison, je laisse les petits dans la salle de séjour. Je frappe à la porte du bureau de mon père. Pas de réponse j’ouvre, il faut que j’appelle Tom. Tom répond à mon appel, nous parlons à propos du cours plus tard ce matin. Tom m’apprend que qu’il devra prendre des cours d’été et qu’il aura son horaire la semaine prochaine. À ce moment il saura combien de cours il pourra prendre par semaine. Je lui dis que c’est correct avec moi, les résultats scolaires sont d’une grande importance. Il me semblait plus détendu après cela, je souris au téléphone. Je le salue et raccroche. Je me déguise pour Ray et prends un taxi, je n’aime pas vraiment me dépêcher. Je respire profondément pour calmer mon esprit. J’accède directement au vestiaire pour prendre ma douche et mettre judogy et hakama. Je reste dans le vestiaire, fixant le mur en méditation profonde pour quelques minutes. Quand je reviens, je vois Tom me souriant, avec Pierre, une main posée sur son épaule.
- Bonjour, Pierre m’a arrêté, je voulais te parler mais il m'a dit que tu étais en méditation.
- Oui, merci Pierre. Bonjour vous deux.
- Comment te sens-tu? demanda Pierre.
- Bien, j’ai juste une journée occupée. Nous devons procéder, les gars, dis-je en souriant.
Tom semble s’adapter rapidement à ses confrères et au fait de m’avoir comme prof. Nous avons tous une bonne suée. Pendant ce cours, Tom apprend les déplacements de base et quelques techniques d’évitement. Il semble heureux de ce qu’il a appris. Après le cours, je pratique avec Pascal, un homme de 6’2" mince d’environ 32 ans, mes kata d’arme, en premier avec le boken (lame de bois), après avec le katana. Tom reste pour nous voir pratiquer, il n’est pas seul, la moitié de ma classe reste pour voir. Cela ne fait pas officiellement partie du cours mais nous voir pratiquer prépare l’esprit et aiguise la volonté pour aller dans cette direction. Nous, neuf personnes incluant Thomas et moi, nous rendons au restaurent pour le dîner. À la fin du dîner, je m’excuse et quitte la table pour aller au téléphone public. Ok la partie difficile.
- Hello les Foufounes c’est Red le punk, Sergio a essayé de me rejoindre. Si vous pouvez l’appeler et lui laisser savoir que je suis près du téléphone.
La personne qui est à l’autre bout me dit que Sergio est à l’hôpital et qu’il a laissé une lettre pour moi au travail. Je peux la récupérer avant 16h. Je réponds que c’est correct mais demande comment va Sergio. Elle me dit qu’il est ok sauf quelques blessures et que je dois me rendre sur place pour avoir toutes les nouvelles. Quelle merde!
Je retourne avec les gars qui en fait, inclus trois filles. Je finis le dîner et quitte avec Tom. Son père nous conduit chez moi. Tom me demande s’il peut rester avec moi. Je lui dis oui mais que j’ai quelque chose à faire.
- As-tu une objection au fait de rester avec mes petits pour quelques minutes?
Non fut sa réponse. Je mets une partie de ma configuration de combat, dit au revoir à Tom et à ma mère. J’arrive au club à 15h25. La fille au bureau est de taille moyenne avec des cheveux noirs bouclés et une complexion mate. Elle est jolie pour une rockeuse.
- Tu es Red? demanda Shant.
- Oui. Qu’est-ce qui est arrivé à Sergio?
- Il a été sévèrement battu, il a la mâchoire cassée et quelques côtes aussi. Il ne mous a rien dit de précis, juste que c’était une histoire de skinhead et que tu devais t’en occuper.
- Pas de cochon je suppose.
- Exactement ce qu’il a dit. C’est l’enveloppe qu’il ma donnée et il l’a signée sur la jonction entre le rabat et l’enveloppe.
Elle me la donne.
- Ok, rien d’autre?
- Non, tu ne l’ouvres pas?»
- Pas maintenant, n’essaye pas babe...
- Ne m’envoie pas de babe, punk, répondit-elle en me souriant.
- Bye, prends attention à toi.
Dans l’autobus, j’ouvre l’enveloppe.
"Red je t’écris de ma chambre à l’hôpital St. Luc. J’ai été à un endroit qui s’appelle Altitude 73, c’est une place où il donne des bomber jacket et du matériel skin aux jeunes du secondaire (comme toi). Ici l’adresse **** rue Ste *********. Ils reçoivent leur fonds de la caverne du Vermont, c’est l’infâme KKK qui essaient de mettre leur crocs sur notre terrain. Trouve les personnes capables de les déloger. Ils ne m’ont pas trouvé quand j’inspectais leur bureau, j’ai été vu près du métro Papineau. Cinq de ces têtes de gland m’ont attrapé et battu. Mais tu peux leur faire encore pire! Prends attention. Sergio."
Comme il se doit pas de cochon. Je rentre à la maison et apelle Alex. Il connaît des tas de personnes et peut être muet comme une tombe.
- Bonjour Tom, j’ai un appel à faire. Veux-tu t’asseoir à côté de moi et écouter?
- Oui, qu’est-ce qu’il y a?
- Bonjour! Alex a l’appareil.
- Bonjour c’est Red, comment vas-tu?
- Bien et toi? Tout est correct?
- Oui, savais-tu que Sergio des Fouf est à plat?
- Non première nouvelle. Ça te cause des problèmes?
- Il faudrait que je te parle maintenant si possible.
- Viens au loft, je vais t’attendre.
Je raccroche.
- Hey! Mom nous ne mangerons pas ici, ok.
- Pourquoi? demande-t-elle en me regardant.
- Il faut que nous allions au club voir des gars.
- Et pour Tom, son père le sait?
- Nous allons attendre dehors car il est trop tôt pour entrer au Fouf.
- Ok mais soyez à la maison avant minuit, c’est un jour de semaine.
- Si nous devons être en retard, nous t’appellerons.
- J’espère que vous n’aurez pas a être retardés. Ok!
- Nous allons essayer, lui dis-je en souriant.
Je suis pressé, j’appelle un taxi. Dans le taxi, je demande à Tom s’il sait ce qu’est le KKK. Il répond qu'il ne sait pas vraiment, que ce sont des partisans du suprématisme blanc et c’est tout. Je lui dis que c’est cela et plus, que je lui expliquerais plus tard. Arrivé au loft, je souris à la copine d’Alex et demande à Alex s’il peut venir prendre un café. Il me regarde intrigué et dit oui.
- Son mon est Tom, il est ok. Il ne parlera pas.
- Bonjour, dit Tom.
- Qu'est-ce que tu as à me dire qui est top secret? demande alors Alex.
- Je veux te demander de me trouver des gens prêts à mettre les skinheads hors circuit en tant qu’organisation.
- Allons-y.
Nous nous rendons à un café tranquille.
- Comment peux-tu m’aider? Pas de cochon, rajoutai-je en souriant.
- Humm! Organisation? Le congrès juif ou le LAM (Ligue antifasciste mondiale) ou l’association des étudiants noirs? Quelle?
- N’importe laquelle et toutes, c’est pour éliminer un bureau du KKK récemment installé à Montréal.
- Humm! Je dirais qu’Alain D***** de la LAM, il a des contacts avec les autres. Si tu réussis à le convaincre, tu es en affaire.
Alex fait quelques coups de téléphone et m’obtient un rendez-vous vendredi prochain au Fouf. Sur le chemin, en entrant à la maison:
- Ce que j’ai entendu me semble être du ressort de la police.
- Pour celle là, j’en ai par-dessus la tête.
- C’est à dire?
- Te rappelles-tu la nuit où on s’est rencontré? Le portier qui t’a refusé à l’entrée.
- À peu près de ta grandeur mais plus large, c’est lui?
- Oui, il a été battu, il a la mâchoire brisée et des côtes. Il était, je ne sais pourquoi, dans une place appelé Altitude 73. C’est un bureau du KKK à Montréal qui donne à des groupes comme ARN skin et autres têtes de nœud des bomber jacet et des insignes néo-nazi. Ils donnent cela aux étudiants du secondaire pour les inciter à joindre leur rang. Sergio m’a demandé de trouver un moyen de les foutre dehors de Montréal.
- C’est dangereux Red, tu n’es pas supposé prendre des risques comme cela.
- Je vais prendre des risques si je pense que je peux épargner douleur ou abus à des personnes innocentes.
- Ok Red j’ai compris. Quoi maintenant?
- Si tu veux, nous allons voir Alain D*****, tu vas être mon témoin et va porter un enregistreur numérique et regarder avec concentration tous les visages qui se montrerons autour de nous.
- Pas de problème mais un, quoi dire à mon père? Et de deux, comment entrer au Fouf?
- Pour ton père, nous allons aller voir un film, choisis-le, et dormir chez moi. Pour le reste, compte sur moi..
Nous allons dans ma chambre où j’assemble un kit punk. Humm! Un cuff pour l’oreille, une chaîne choker, Offspring t-shirt noir, naturellement des jeans noir usés presque gris, des vielles bottes de combat noires, veste de cuir noire sans manche; je lui demande d’essayer le tout. Je lui montre aussi la façon de porter un Cobra pour qu’il soit à la portée de la main et invisible. Nous avons seulement deux jours pour lui fabriquer des cubitières de fibre de verre renforcé, c’est impossible! Le temps de séchage, si on met trop d’accélérant de séchage la fibre devient cassante, je vais en commencer juste une par précaution. Puis je commence à lui montrer comment utiliser le Cobra, il ne sera pas dangereux avec le cobra, mais il va sembler savoir comment s’en servir, j’espère.
Le vendredi nous allons au cours, nous arrivons à 9h, j’ai besoin d’un peu de méditation. Je m’installe sur le tatami en position sheza, fixant le mur du fond. Quand je reviens, je me sens relaxe et rafraîchi. Tous les étudiants m’attendent. Je leur souris et les salues. Le cours commence en douceur et à la fin ce celui-ci, tout le monde a une bonne suée à cause de l’intensité de l’exercice. Après le cours, j’ai à travailler les armes avec Pascal et André son frère. Pascal utilise le Bo (un bâton de 1m82), André utilise un Naginata, traditionnellement une arme de femme (un bâton de 1m82 avec une lame de Katana au bout) et moi avec un Katana. C’est un très bon entraînement et je dois dire que nous avons beaucoup de plaisir. C’est un trois voie, chacun pour soi. Quand nous finissons, nous entendons quelques applaudissements mais pour nous c’est sans importance. Nous, nous regardons en souriant et nous saluons en inclinant légèrement le buste. Après la douche, le restaurant pour le dîner, nous parlons et avons beaucoup de plaisir. Tom et moi partons et saluons le groupe, nous prenons l’autobus pour rentrer.
Nous, nous habillons pour la soirée, je me vêts en configuration de combat, cubitière, jambière, karaté jock strap avec la coquille, jeans et cuir, gant alourdi de sable et finalement un protecteur bucal. J’en sors un deuxième et le donne à Tom. Je lui dis de le garder dans sa poche. Je descends pour voir mon père.
- Pap, j’aurais besoin de ta mini enregistreuse, je peux te l’emprunter?
- Pourquoi en as-tu besoin?
- J’en ai de besoin pour des négociations, je veux des preuves de celles-ci.
- Est-ce que c’est dangereux Red? Dis-moi le.
- Non pas du tout, ce soir nous allons parler avec un gars mais je ne veux pas me faire prendre par une grande gueule.
- Je te crois, mais tu ne me dis pas tout comme d’habitude, n’essaye pas de protéger tout le monde de tout.
- Non pap, je sais que le monde a des épines, un paquet d’épines. Je sais qu’elle a de merveilleuses fleurs aussi. Tu as trouvé mom et les petits.
- Toi aussi Red, même si tu as tes propre épines, elles sont la pour te protéger et protéger ceux que tu aimes.
- Merci pap pour l’enregistreuse.
Il faut que je respire profondément pour empêcher mes émotions d’apparaître. Je monte à ma chambre.
- Tom, enlève ton t-shirt.
Il me regarde interloqué puis voit l’enregistreuse. Il enlève son t-shirt.
- Tu vas être content de ne pas avoir de poil sur le corps.
Je mets du talc sous l’enregistreuse puis fixe l’appareil à l’aide de duct tape sur Tom, du côté gauche.
- La sensation est étrange, ça se voit?
- Mets ton t-shirt et ta veste de cuir, on va faire un test.
- C’est comment?
- On va faire un vrai test, suis moi. Parade dans tes vêtements et souris.
- Pas de problèmes...
Nous descendons à la cuisine pour être vu par le commandant. La première chose que nous entendons:
- Reginald! Qu’as-tu fait à ce pauvre garçon? Il ressemble à... s'exclame ma mère.
- À moi je suppose! l'interrompis-je en lui souriant.
- Oui mais il n’a pas autant de pratique que toi à grogner et à produire des rictus.
- Reg ne grogne pas, s'insulte Tom.
- Il grogne! Et même envers certains de ses professeurs et envers eux, grogner, c’est quand il est content. C’est vrai Reginald?
- Oui c’est vrai j’ai tendance à remettre à leur place ces maniaques du contrôle dont elle parle.
- Malheureusement je dois admettre que je suis d’accord avec son jugement mais pas avec sa mauvaise attitude.
- Ce n’est pas une mauvaise attitude mais c’est ma façon de m’exprimer, quand il font des erreurs et qu’ils refusent de l’admettre, ces trou.
- Prends attention, ces personnes indifférentes ou sans empathie.
- Comme tu dis.
- Il a toujours été comme cela? demanda Tom à ma mère.
- Oui, il a appris à lire vers trois ans et demi à l’envers.
- À l’envers?
- Je lui lisais des histoires et il était toujours en face de moi, de son côté, le livre était à l’envers. Un jour j’étais fatigué je lui ai demandé de me lire une histoire, il a pris le livre à l’envers et m’a lu l’histoire.
- Ce sont de vielle histoires... les interrompis-je.
- C’est correct, j’aime ça, me répondit Tom.
- Il était en première année à quatre ans, il a fuit l’école parce que son professeur ne l’aimait pas et il avait raison. Quand j’ai été à l’école après sa cascade, son professeur a dit que ce petit singe savant n’avait pas à prendre toute la place dans sa classe. J’ai demandé à ce qu’il soit changé de classe, ajouta ma mère.
- Wow, un punk de choc et une grosse tête en même temps.
Il me regarde.
- J’ai bien compris? demanda Tom.
- Pas vraiment, c’était comme cela quand j’étais plus jeune, je ne suis plus comme cela maintenant.
- Il a très tôt commencé à poser des questions sur les réactions des autres et a rapidement noté que les gens brillants ne sont pas acceptés. Il a appris par essais et erreurs, les réactions des étudiants moyens de ses classes lui ont permis d’ajuster son comportement. C’est comme les arts martiaux et son look punk, le tout est calculé pour donner le résultat maximum.
- Mom, tu me dépeins comme Machaviel. Je ne suis pas un prince Borgia et je ne tue pas mes parents. Et pour couronner le tout je ne suis même pas italien!
- Tu es vraiment un gars bizarre, dit Tom en me souriant. Un genre bizarre que j’aime bien...
- Tu es chanceux Reginald, tu as trouvé un garçon qui aime ton genre de bizarrerie.
- Mom! Je vais juste prendre un café, que veux-tu Tom?
- Un café c’est beau.
En entrant dans ma chambre, je regarde Tom souriant.
- Enlève ton t-shirt.
- Ok patron, l’espionnage est si difficile.
Le son était bon mais le bruit des vêtements devait être filtré pour avoir un enregistrement clair. De toute façon, on était content avec cela. Nous avons attendu jusqu'à 18h pour partir vers les Fouf. Nous arrivons vers 18h35 devant les Fouf, nous regardons les piétons. À 19h, nous apercevons un gars en habit de ville, les cheveux bruns longs, les yeux bruns et un attaché-case avec l’acronyme LAM. Je m’avance en face de lui:
- Bonjour, je suis Red, voici mon ami Paul vous êtes Alain D******?
- Oui tu veux me parler Red?
- Viens avec nous au restaurant vietnamien derrière, nous pourrons manger et parler. Je paie.
Quand nous entrons, la première réaction du personnel est de se diriger vers nous. Quand l’hôtesse m’aperçoit, elle fait signe au serveur de reculer. Elle s’avance et nous salue en inclinant le buste, je la salue de retour et lui demande une table sans voisins. Elle nous montre une table au fond, loin de la porte. Nous commandons. Tom me regarde derrière son menu. Je lui montre six doigts et il commande un numéro six.
- De quoi voulez-vous parler? demanda Alain.
- Que savez-vous d’Altitude 73 et de l’implication de la caverne du Vermont?
- Je ne sais rien de cette organisation ou de la caverne du Vermont.
Il ouvre sa serviette en sort un dossier et l’ouvre. C’est l’adresse, le numéro de téléphone et les heures d’ouverture d’Altitude 73.
- Ok je comprends que tu ne sais rien du tout...
À partir de ce moment, nous écrivons.
- Tu connais les trous du cul mais tu ne peux rien faire légalement.
- Oui.
- Mes intentions sont de foutre en l’air ces trous de cul, j’ai besoin de prendre contact avec des personnes qui vont prendre des actions directes.
- Donne-moi ton numéro de téléphone et je ferai les contacts.
- Non je te donne un e-mail pour tu me contactes.
- Ok Red. Qui es-tu? On m’a dit que tu pratiquais les arts martiaux et que tu démolissais du skin.
- C’est oui pour les deux, je ne peux tolérer les obsédés du contrôle, quels qu’ils soient.
Nous finissons notre souper, gardant nos feuilles pour nous même sous le regard confus de Tom...
Si vous n’avez pas 18 ans ou l’âge légal dans le pays où vous vivez, veuillez
quitter maintenant. Ces histoires sont au sujet de garçon ou de garçons gay,
si cela n’est pas de votre goût, quittez maintenant. Toute ressemblance avec
des personnes ou organisations existantes est purement accidentelle car ceci
est une œuvre de pure fiction.
Par Jarvis de Var
Éditeur Joël
Je descends doucement écoutant les voix dans la cuisine, conversations anodine. Au bas de l’escalier je me tourne vers la cuisine et vois Alain accompagné d’une femme qui je présume est la mère de Tom et Seth. Ils se lèvent tous incluant mes parents et mes frères criant bonne fête Reginald. Tout le monde sourient et parlent en même temps, exception faite de moi. Tom m’approche et me dit à l’oreille:
- Cela ne me dérange pas, je suis correct avec ça.
Je relaxe.
- Je n’aime pas les surprises, réellement, lui répondis-je.
- Arrêtez de marmonner et assoyez-vous à la table, dit ma mère.
Mes frères s’assoient à ma droite, Tom et Seth à ma gauche. Seth s’assoit à côté de moi. Il me regarde comme si j’avais quelque chose d’étrange comme une drôle de couleur de cheveux. Mais oui j’ai les cheveux teins.
- Hey Seth, est-ce que j’ai quelque chose qui pend de mon nez?
- Quoi?
- Est-ce que j’ai un troisième bras ou quelque chose comme cela?
- Donne lui une chance, il pensait que tu faisais sept pieds de haut au moins, dit Tom.
- Ce n’est pas vrai, je ne suis pas un imbécile, dit-il avant de se tourner vers Alain. Papa m’avait dit que tu n’avais pas un look standard mais il ne m’avait pas dit que tu avais autant d’anneaux.
- Comment trouves-tu cela? Bizarre?
- Non mais ce n’est pas l’idée que je me faisais d’un combattant utilisant les arts martiaux.
- Oui mon professeur pense la même chose que toi, lui répondis-je en souriant.
- Laisse faire, Seth. Il a peut-être un look bizarre mais il est correct, ajouta Tom.
- Je n’ai pas dit qu’il ne l’était pas.
- Hey! fit Alain. Les garçons nous avons une fête ici. Red je te présente ma femme Florence.
- Enchanté de vous rencontrer.
Nous avons mangés le rôti qui d’ailleurs était très bon, nous avons eu du bon temps. À la fin il y eu un gâteau ils ont tous chantés pour moi. Grosse affaire, mais j’aime cela. Après avoir mangé c’est le temps des cadeaux. Mom et pap m’offrent un lecteur mp3 avec de la mémoire supplémentaire, Andrews me donne un cadre de bois avec une photo de Mike et lui, Mike me donne un bracelet de cuir où il a gravé un crane et sous celui-ci l’inscription "Mess with Red and be dead", Tom et Seth me donnent des CDs contenant toute la discographie de Dead Kennedys, Alain et Flo me donnent une enveloppe contenant cinq cent dollars. Quand je vois l’argent, j’essaie de le redonner à Alain qui refuse fermement. Je suis très content de mes cadeaux, je remercie tout le monde, je pris à part Mike et le remercie de son travail, il l’a fait à l’école comme Andrews que je remercie aussi. Quand ce fut un peu plus tranquille, tous les cinq, nous nous retrouvons dans ma chambre. Les petits jouent sur l’ordinateur pendant que Tom et moi parlons doucement.
- Je pensais que tu étais dégoûté parce que j’étais gay.
- En premier j’ai été surpris tu n’étais pas le genre à être gay. Mon psy m’a dit, avec raison, qu’il n’y a pas de genre de personne gay. Qu’il n’y a pas de bon ou de mauvais gay, qu’il y a de bonne ou de mauvaise personne, gay ou non.
- Tout ce que je veux c’est ton amitié, le sexe à ce niveau est secondaire. Mes autres amis ne connaissent pas tout de moi.
- Je peux être l’ami qui connait tout de toi si tu le veux encore.
- Oui j’aimerais beaucoup.
- Je ne sais pas si je suis gay mais je ne suis pas intéressé maintenant.
- Je te comprends, relaxe je suis ok, t’es cool.
Plus tard j’ai à montrer mon tatouage. Mike en a parlé à Seth. Tom vient avec moi dans la salle de bain. Il mouille le bandage pour l’ôter sans abîmer l’escarre. Il n’y a pas trop d’escarre et la couleur semble tenir. Ils ont regardé pour quelques minutes puis j’ai demandé à Mike de mettre de l’onguent dessus, il l’a fait en souriant d’une oreille à l’autre.
- Maintenant tu as l’air d’un vrai punk, anneaux, tatouage, cuir, dit Seth.
Puis en me regardant dans les yeux:
- Pourquoi?
- Humm! Pour choquer ou pour protester contre les personnes qui ont belle apparence mais qui agissent comme des monstres ou pire encore qui n’ont rien à foutre de la sécurité ou des émotions des autres, lui répondis-je en le regardant dans les yeux. Aussi tu ne voudrais pas te frotter à un gars qui aurait mon apparence, penses-tu que tu pourrais me donner des problèmes et t’en sortir indemne?
Je lui souris.
- Comprends-tu ce que je veux dire?
- Tu t’habilles comme cela pour ne pas avoir à te battre trop souvent.
- Tu l’as, c’est cela. Tu comprends vite pour quelqu’un d’aussi jeune.
- Tu n’aimes pas te battre? demande alors Tom.
- C’est étrange, j’aime la sensation du mouvement dans le combat, j’aime la beauté d’une technique bien appliquée. J’aime le stress du combat. Mais je m’aime pas nécessairement les résultats.
- Red, pouvons-nous aller au parc? demanda Andrews.
- Prenez la balle et les gants...
Avant de partir pour le parc, j’ai dû demander à ma mère pour un nouveau bandage. Nous avons joué pour presque une heure quand mes frères ont trouvé des amis et nos trois frères ont commencé à jouer avec eux. Pendant ce temps, Tom et moi parlons de ce qui lui est arrivé. À un certain point il était convaincu qu’il méritait ces mauvais traitements, cette douleur, cette peine. Que c’était de sa faute, qu’il était un trou du cul, qu’il méritait ce qui lui arrivait. Quand il me dit cela, je le prends par les épaules pour le réconforter. Il me sourit et continue.
- J’ai des problèmes à croire que tu veuilles être avec moi, ma tête le crois mais mon cœur ne le croit pas. Je vais gaffer, tu vas me battre et m’abandonner. Je sais que ce n’est pas vrai mais je ne peux m’empêcher de le craindre sans aucune raison. Je ne peux m’en empêcher. Veux-tu de moi comme ami après tout ce que je t’ai dit?
- Oui et pour être sûr que je ne puisse pas te battre, tu devrais venir avec moi t’entraîner à l’Aikibudo.
- Penses-tu que je pourrais?
- Oui, c’est facile, même un fif peut l’apprendre.
- Arrête de faire l’épais, me dit-il en me donnant un coup sur l'épaule.
- Tu pourrais venir avec moi mercredi, je te présenterai à Ray.
- C’est combien?
- Laisse moi négocier avec Ray. En passant c’est probablement moi qui vais t’entraîner.
- Je peux devenir aussi bon que toi?
- Oui, je ne suis pas un naturel, cela m’a pris du temps pour apprendre.
Je lui dis souriant, ce qui était presque vrai. Quand j’ai commencé en Aikibudo je voulais devenir un samouraï. Pour les deux première années j’ai mis toutes mes énergie dans ce projet.
- De quoi ai-je de besoin?
- Presque rien: jodogy, serviette, savon, peigne c’est cela.
- Je vais demander à papa.
Il quitte courant vers la maison. Je regarde le groupe de nos frères qui jouent au baseball. La fin de cet après-midi est parfaite. Je suis très bien. Qui a le droit de me dire que je ne peux apprécier ou aimer il ou elle. Le sexe de la personne que l’on aime est secondaire. J’ai besoin de sentir l’amour, l’émotion et pour l’instant je le sens pour Tom. L’amour n’est pas supposé être une émotion égoïste, c’est supposé être à propos du partage, de l’empathie et de l’affection. C’est supposé emplir votre vie. Merde encore dans la lune. Tom pose sa main sur mon épaule je sursaute presque trois pieds de haut.
- Désolé, dit-il souriant. Mon père veux te parler mais c’est ok.
- C’est bon Tom, je vais avoir à te mettre une cloche autour du cou, dis-je en souriant malicieusement.
- Seth! Nous allons être à la maison de Red.
- Thomas, c’est Reginald! lui répondit Mike.
- C’est ça, grande gueule! Amusez-vous quand même.
Nous allons à la maison pour voir son père. Nous les trouvons tous les quatre à la cuisine parlant entre eux. Nous avons parlé du cours, quels étaient les besoin de Tom pour suivre le cours, quel coût y était attaché. J’ai dit à Alain que je travaillais pour Ray et que j’enseignais aux nouveaux étudiants, principalement les jeunes, que j’allais arranger quelque chose avec Ray. Normalement c’est $90 pour trois mois, les cours ont lieu cinq fois semaine mais que l’été cela descendait à quatre fois semaine, deux fois par jour à tous les jours de cours. Les cours sont de deux heures chacun plus le temps de la douche et du café. Mère devait mettre son grain de sel disant que le café pouvait certaine fois pouvait être aussi long que le cours.
Aux environs de 17h, ils s’assemblent tous, on se serre et s’embrasse, se saluant. Je dis à Tom que j’allais l’appeler ce soir. Après que les Neuville soient partis, mes parents me souhaitent encore bonne fête, ils me serrent sur eux, ma mère en me serrant sur elle me murmure à l’oreille qu'elle est désolé l’indiscrétion mais quelle n’est pas désolée que je soit gay: "Tu es qui tu es et j’aime cette personne!" dit-elle en m’embrassant. Mes frères et moi grimpons dans ma chambre, nous prenons le vidéo de Mel Brook, Frankenstein Jr. Un classique.
Au matin nous nous réveillons sur le lit habillés et suant. Je les pousse en direction de la salle de bain leur disant que l’heure de la douche était passée depuis longtemps. Après ma douche, je me rends à la salle de séjour pour m’excuser auprès de Tom pour ne pas l’avoir appelé hier soir.
- Bonjour Alain! J’appelle pour parler à Tom, hier je me suis endormi avant d’appeler.
- Bonjour Red, tu t’es endormi? me dit Tom en prenant le combiné.
- Oui, navré je devais t’appeler.
- C’est correct. As-tu appelé Ray?
- Non je t’ai appelé en premier pour voir comment tu allais.
- Je suis en pleine forme, appelle moi dès que tu as des nouvelles.
- Pas de problèmes je te rappelle.
Il veut vraiment suivre ce cours.
- Hey mom, je vais au dojo, sur le chemin du retour veux-tu que je rapporte quelque chose?
- Non Reginald, au fait tôt ce matin tu as eu un appel de Sergio.
- A-t-il laissé un numéro?
- Non chéri il a juste demandé après toi et a dit qu’il rappellerait plus tard.
Qu’est-ce que Sergio me veut et qui lui a donné mon numéro? J’enlève mes anneaux et peigne mes cheveux. Mike glousse.
- Tu vas au dojo Reg?
- Tu le sais, c’est mon déguisement juste pour Ray.
J’entre dans la cuisine avec une chemise polo, des jeans bleu et des Nike. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour apprendre. Cela me prend environ vingt minutes pour aller au dojo. C’est tranquille à l’intérieur car il n’y a pas d’étudiants. Je frappe à la porte du bureau. Ray m’invite à entrer.
- Bonjour monsieur Blanc comment allez-vous?
- Bien très bien monsieur Devar. Quel est l’objet de votre visite.
- Je suis juste venu inscrire un nouvel étudiant: Thomas Neuville. Il va être ici mercredi prochain et a besoin d’un judogy.
- C’est parfait, l’été nous avons moins d’étudiants, dit-il en ouvrant un dossier. Pensez-vous que c’est quelqu’un qui va perdurer?
- Il est enthousiaste à propos du cours. J’ai quelque chose à vous dire qui doit rester entre nous, c’est très délicat pour lui.
- Je n’en parlerai pas sans votre permission.
- Il a été abusé sévèrement, brûlé avec un cigare et terrorisé par un sadique. Pire un membre de sa famille.
- Est-il bien?
- Il est suivi par un thérapeute, il semble bien. J’ai voulu vous le dire par précaution. Le bon côté c’est que d’apprendre les arts martiaux va faire la promotion de sa confiance en lui.
- C’est un de vos amis?
- Oui, il a mon âge.
- D’accord il va apprendre avec vous, si vous avez besoin d’aide, n’oubliez pas demandez.
Ray est un vrai bon gars, j’étais sûr de sa réaction. Avant de partir de son bureau, je paie pour trois mois, de toute façon j’ai l’argent. Je demande à Ray si je peux prendre un judogy de taille moyenne pour mon ami, il le paiera mercredi. Je prends mon horaire d’été et discrètement je m’incline vers lui. Je vais au restaurant pour appeler Tom.
- Bonjour est-ce que je pourrais parler à Tom? C’est Reginald.
- Bonjour! répondit Florence. Une minute s’il te plaît Red.
- Bonjour Red! entendis-je Tom dire. Quelle nouvelle?
- Tu vas t’entraîner avec moi mercredi à 10h, vous serez vingt-et-un étudiants, je connais un peu plus de la moitié d’entre eux.
- Il va y avoir beaucoup de monde dans cette classe.
- Non ne te fais pas de problèmes avec cela, une classe de vingt est parfaitement normale pour moi. J’ai ton judogy, le veux-tu?
- Certain, attends une seconde.
Il parle à quelqu’un dans la pièce où il est.
- Nous venons te chercher.
- Je peux me rendre chez toi.
- Non, papa est ici et veut aller te chercher si tu le veux.
Je lui donne les directions pour se rendre devant le restaurant et vais devant m’asseoir pour les attendre. Assis sur le trottoir, je pense aux cours que j’ai à donner et comme d’habitude je visite la lune. Tom me fait sursauter encore.
- Red? J’ai failli ne pas te reconnaître.
- Oui c’est mon déguisement d’art martial.
Je lui souris et lui donne le sac que j’ai à la main.
- C’est un judogy? me demande Tom en regardant à l'intérieur.
- Oui.
- Hey les gars, grimpez dans la voiture! Je bloque le chemin.
- Bonjour! Merci pour le taxi.
- Ce n’est rien Red, un look quasi BCBG mais où est le punk.
- C’est son déguisement d’art martial, répondit Tom en me souriant.
- Normalement je devrais retourner à la maison pour me changer. Je vais faire une exception.
- Si tu veux, on peut passer chez toi pour avertir tes parents que tu vas manger avec nous si tu veux.
- Oui pourquoi pas.
Tom semble très content de ma décision. Nous allons chez moi et après chez eux. Dès que je suis à l’intérieur, Seth vient directement vers moi disant:
- Quel changement! Pourquoi?
- C’est un déguisement, lui dit Tom.
- Duh, arrête de me niaiser.
- C’est vrai, lui dis-je. Je m’habille comme cela uniquement pour aller au dojo.
Je lui souris.
- C’est mon déguisement d’art martial.
Seth, nous regarde ne sachant s’il devait nous croire.
- Oui. Oui de toute façon, finit-il par dire.
- Tom, va dans ta chambre et mets ton judogy, lui demandais-je.
Je suis Tom. Il met son judogy, je lui montre comment attacher sa ceinture. Je lui dis qu’il doit laver son judogy avant le cours et ajouter un peu de javelisant, ne pas utiliser le séchoir électrique. Je lui dis aussi que je vais porter un hakama, je le décris: un pantalon noir ou bleu foncé ayant de très larges jambes et couvrant le pied. Je lui explique que dans le temps des samouraïs c’était pour cacher le pied, cachant votre position de jambe à votre ennemi.
- Pour l’instant tu es ceinture blanche, tu auras la blanche, jaune, orange, verte, bleue, marron et noire. La signification de la ceinture noire est que tu connais les techniques de base et peux les appliquer.
Tom écoute et n’a aucune question. Alors nous commençons à parler de son frère Ernest, il est en thérapie et a été diagnostiqué comme souffrant d’une psychose avec tendance sadique. Il va être envoyé dans un centre psychiatrique. Ils n’ont pas dit combien de temps il sera sous leur garde. Tom me dit qu’Ernest n’a pas toujours été comme cela, il a toujours été un peu dur mais il était correct. Il prenait soin de Tom et de Seth il y a deux ans. Il a commencé à être étrange, ayant des réactions sans rapport avec les événements. L’année dernière il a commencé à harceler Tom et est devenu de plus en plus violent. À ce point, Tom commence à pleurer silencieusement. Seth a dit à Tom qu’Ernest lui demandait de ne pas manger certaines choses ou lui demandait de ne pas uriner pendant des heures et qu’il l’attachait et toute sorte de façon. Je prends Tom dans mes bras et le serre fermement sur moi, écoutant le reste de son histoire.
- J’étais convaincu que c’était de ma faute qu’Ernest avait à me punir pour mes erreurs. Que j’étais mauvais et inutile.
En disant cela il étouffe un peu.
- Tom, relaxe c’est Ernest le malade pas toi. Essaie de faire la paix avec ce qui est arrivé. Tu ne peux changer le passé.
- Pourquoi il est malade comme cela? Aurais-je pu le prévenir?
- As-tu pris un cours de psychologie dernièrement?
- Quoi?
- La seule manière de prévenir ce genre de maladie, c’est d’être entraîné à s’occuper de cela. Si tu ne l’es pas, tu ne peux pas. Point.
- Es-tu sûr?
- Assez sûr, de toute façon demande à ton thérapeute, il te le dira.
Tom s’essuya le visage.
- Je suis tellement dans la merde.
- Ne dis pas cela, tu as passé une période très difficile sans aucun support, tu as été très bien, j’aurais été bien pire que toi.
- Je ne sais pas, une chose certaine, tu te serais battu avec Ernest.
- Et si tu avais été capable de le battre comme il le méritait, est-ce que cela l’aurait guéri? Crois-tu à cela Tom?
Tom ne répondit pas.
- Le fait est qu’Ernest est malade. Toi et Seth avez été abusés. Tes parents n’ont rien vu. Ernest doit guérir. Toi et Seth avez le droit de sentir de la colère envers vos parents. Toi et Seth avez à guérir et vous devez tous en parler.
- Tu penses?
- Je ne suis pas un thérapeute mais cela me semble logique, le travail des parents est de protéger leur enfants. Ne pas être capable de la faire peut être expliqué mais quoi qu’il en soit, n’est pas supposer arriver.
Nous sommes appelés en bas pour manger. Tom était très tranquille pendant le souper. Après nous parlons du cours et de l’heure à laquelle il devait être là. À un point, il me prend la main, je ne sais pas comment réagir à cela alors je ne réagit pas. En parlant, il laisse aller ma main et nous finissons notre conversation. Son père me ramène à la maison. Il me demande de quoi nous avons parlé, je lui réponds Aikibudo et pour le reste il doit en parler à Tom. Il soupire bruyamment et regarde la route.
- Tu n’es pas l’ado standard, à ton âge je n’aurais jamais osé répondre comme cela. Tu as du front, c’est pourquoi tu ne cèdes pas pour qui que ce soit. Je ne suis pas sûr que j’aime cela.
Il me laisse devant la porte, il est 20h45. Il me souhaite une bonne soirée. J’entre.
- Comment a été ta journée Reginald? demande ma mère.
- Ok. Tom va suivre des cours avec moi.
Je lui souris.
- Tu n’as pas fait trop de demandes à Mr. Blanc?
- Non tu me connais.
- Il va commencer mercredi prochain? demande mon père.
- Oui le cours de la matinée.
- Est-ce que ses parents aiment l’idée? s'inquiète ma mère.
- Je ne sais pas pour sa mère mais son père est content. Mais le plus important c’est que Tom est très content.
- Oui c’est vrai, conclut mon père.
Nous prenons un café et parlons quelques minutes. Après j’entre dans ma chambre, j’amorce la machine et commence à travailler sur le projet (Origine du mouvement punk). Je place l’info dans différents dossiers, prenant des notes pour faire de plus amples recherches sur certains sujets plus pointus. Je travaillais quand Mike mit sa main sur mon épaule, me faisant sursauter. J’étais dans mon travail et je ne l’ai pas entendu ou senti arriver, comme d’habitude quand je travaille. C’est la raison pour laquelle je ne travaille jamais à l’école, beaucoup de distractions et les gens ne respectent pas l’aspect privé de vos pensées, autant les élèves que les professeurs.
- Bonjour Red qu’est-ce que tu fais? demande Mike.
- Travail scolaire.
- Yerk! Mais tu es en vacance!
- Je le fais parce que c’est un projet qui n’intéresse et que quand je vais retourner à l’école, je travaillerai moins.
- Veux-tu venir avec moi au centre d’achat demain?
- À quelle heure veux-tu y aller, Mike?
- Humm! À peu près 9h. C’est correct?
- Oui, crapaud.
- Tu ne dois plus m’appeler comme cela.
Merde! J’ai oublié Sergio.
- Mom, est-ce que Sergio m’a rappelé?
- Je crois qu’il a appelé quatre fois mais n’a pas laissé de message.
- Merci mom.
Qu’est-ce qu’il me veut?
Mercredi matin, je vais avec Mike et Andrews au centre d’achat. Mike insiste pour entrer seul dans la librairie. Je reste près de la librairie avec Andrews, je suis presque sûr que Mike veut des informations sur les personnes gays. J’espère que le commis ne lui fera pas de difficultés. Je regarde à l’intérieur avec Andrews, je vois que Mike parle avec un gars d’environ 22 ans, taille moyenne, plutôt mince. Il pointe la porte à Mike. Je ne suis pas content de cette attitude. Je demande à Andrews de me surveiller de l’extérieur, ce ne sera pas long. Me souriant, il me dit ok. J’entre pendant que Mike se dirige vers la porte. Il me prend la main et me dit qu’il n’ont pas le livre qu’il veut.
- Mike regarde moi.
Je mets un genou au le sol.
- Redis moi ça!
- Il ne veut pas me le vendre, répondit-il au bord des larmes.
- Tu veux un livre sur les gays? Oui?
- Oui.
Je me relève et en regardant le commis:
- Excusez moi, mon frère a voulu vous acheter un livre sur les gays. Pourquoi refusez vous de lui vendre?
Le commis était un peu confus.
- Votre jeune frère m’a demandé un livre sur les qays et je ne voulais pas.
- Être accusé de forcé ce genre de littérature dans les mains d’un enfant. Mais vous pouvez me le vendre?
- Mais certainement monsieur.
Il insiste sur le monsieur en me regardant.
- Quel est le titre du livre, monsieur? lui demandai-je.
- «Is it a choice?: Answer to 300 of the Most Frequently Asked Questions about Gay and Lesbian People by Eric Marcus.»
- Ce livre ne me semble pas offensant d’aucune façon.
- Pour vous peut-être, mais la majorité des gens le trouve douteux.
- Je vais le prendre, qu’en penses-tu Mike?
- Oui tu devrais le prendre.
- Quel est le nom sur la facture?
Je souris au commis.
- Albert... Albert Einstein.
- Wow! Une célébrité dans le magasin, je ne le savais pas, dit-il en me souriant.
- Oui j’étais las de Princeton et je n’aimais pas le look du milieu des années 50. Le punk est plus de mon goût.
Il me regarde un peu intrigué et me sourit.
- Si vous avez besoin de plus d’informations sur les gays, vous pouvez toujours venir me voir. Pour poser des questions, il va sans dire.
Je lui souris, le paie et lui souhaite une bonne journée. Je donne le sac à Mike.
- Cet homme flirtait avec toi? demande Mike.
- Oui je pense qu’il essayait. Laisse aller de toute façon, je ne suis pas intéressé.
- C’est bizarre qu’un vieux comme cela essaye de sortir avec toi.
- Bonjour Andrews, ça n’a pas été trop long?
- Non. Pourquoi l’homme a voulu te parler avant de donner le livre à Mike?
- Demande à Mike.
- Cet homme pensait que j’étais trop jeune pour ce livre, lui répondit Mike.
- Pas de volontaires pour la crème glacée? lançai-je tout bonnement. Une façon plutôt élégante de mettre fin à cette conversation.
Nous, nous rendons à la maison, je laisse les petits dans la salle de séjour. Je frappe à la porte du bureau de mon père. Pas de réponse j’ouvre, il faut que j’appelle Tom. Tom répond à mon appel, nous parlons à propos du cours plus tard ce matin. Tom m’apprend que qu’il devra prendre des cours d’été et qu’il aura son horaire la semaine prochaine. À ce moment il saura combien de cours il pourra prendre par semaine. Je lui dis que c’est correct avec moi, les résultats scolaires sont d’une grande importance. Il me semblait plus détendu après cela, je souris au téléphone. Je le salue et raccroche. Je me déguise pour Ray et prends un taxi, je n’aime pas vraiment me dépêcher. Je respire profondément pour calmer mon esprit. J’accède directement au vestiaire pour prendre ma douche et mettre judogy et hakama. Je reste dans le vestiaire, fixant le mur en méditation profonde pour quelques minutes. Quand je reviens, je vois Tom me souriant, avec Pierre, une main posée sur son épaule.
- Bonjour, Pierre m’a arrêté, je voulais te parler mais il m'a dit que tu étais en méditation.
- Oui, merci Pierre. Bonjour vous deux.
- Comment te sens-tu? demanda Pierre.
- Bien, j’ai juste une journée occupée. Nous devons procéder, les gars, dis-je en souriant.
Tom semble s’adapter rapidement à ses confrères et au fait de m’avoir comme prof. Nous avons tous une bonne suée. Pendant ce cours, Tom apprend les déplacements de base et quelques techniques d’évitement. Il semble heureux de ce qu’il a appris. Après le cours, je pratique avec Pascal, un homme de 6’2" mince d’environ 32 ans, mes kata d’arme, en premier avec le boken (lame de bois), après avec le katana. Tom reste pour nous voir pratiquer, il n’est pas seul, la moitié de ma classe reste pour voir. Cela ne fait pas officiellement partie du cours mais nous voir pratiquer prépare l’esprit et aiguise la volonté pour aller dans cette direction. Nous, neuf personnes incluant Thomas et moi, nous rendons au restaurent pour le dîner. À la fin du dîner, je m’excuse et quitte la table pour aller au téléphone public. Ok la partie difficile.
- Hello les Foufounes c’est Red le punk, Sergio a essayé de me rejoindre. Si vous pouvez l’appeler et lui laisser savoir que je suis près du téléphone.
La personne qui est à l’autre bout me dit que Sergio est à l’hôpital et qu’il a laissé une lettre pour moi au travail. Je peux la récupérer avant 16h. Je réponds que c’est correct mais demande comment va Sergio. Elle me dit qu’il est ok sauf quelques blessures et que je dois me rendre sur place pour avoir toutes les nouvelles. Quelle merde!
Je retourne avec les gars qui en fait, inclus trois filles. Je finis le dîner et quitte avec Tom. Son père nous conduit chez moi. Tom me demande s’il peut rester avec moi. Je lui dis oui mais que j’ai quelque chose à faire.
- As-tu une objection au fait de rester avec mes petits pour quelques minutes?
Non fut sa réponse. Je mets une partie de ma configuration de combat, dit au revoir à Tom et à ma mère. J’arrive au club à 15h25. La fille au bureau est de taille moyenne avec des cheveux noirs bouclés et une complexion mate. Elle est jolie pour une rockeuse.
- Tu es Red? demanda Shant.
- Oui. Qu’est-ce qui est arrivé à Sergio?
- Il a été sévèrement battu, il a la mâchoire cassée et quelques côtes aussi. Il ne mous a rien dit de précis, juste que c’était une histoire de skinhead et que tu devais t’en occuper.
- Pas de cochon je suppose.
- Exactement ce qu’il a dit. C’est l’enveloppe qu’il ma donnée et il l’a signée sur la jonction entre le rabat et l’enveloppe.
Elle me la donne.
- Ok, rien d’autre?
- Non, tu ne l’ouvres pas?»
- Pas maintenant, n’essaye pas babe...
- Ne m’envoie pas de babe, punk, répondit-elle en me souriant.
- Bye, prends attention à toi.
Dans l’autobus, j’ouvre l’enveloppe.
"Red je t’écris de ma chambre à l’hôpital St. Luc. J’ai été à un endroit qui s’appelle Altitude 73, c’est une place où il donne des bomber jacket et du matériel skin aux jeunes du secondaire (comme toi). Ici l’adresse **** rue Ste *********. Ils reçoivent leur fonds de la caverne du Vermont, c’est l’infâme KKK qui essaient de mettre leur crocs sur notre terrain. Trouve les personnes capables de les déloger. Ils ne m’ont pas trouvé quand j’inspectais leur bureau, j’ai été vu près du métro Papineau. Cinq de ces têtes de gland m’ont attrapé et battu. Mais tu peux leur faire encore pire! Prends attention. Sergio."
Comme il se doit pas de cochon. Je rentre à la maison et apelle Alex. Il connaît des tas de personnes et peut être muet comme une tombe.
- Bonjour Tom, j’ai un appel à faire. Veux-tu t’asseoir à côté de moi et écouter?
- Oui, qu’est-ce qu’il y a?
- Bonjour! Alex a l’appareil.
- Bonjour c’est Red, comment vas-tu?
- Bien et toi? Tout est correct?
- Oui, savais-tu que Sergio des Fouf est à plat?
- Non première nouvelle. Ça te cause des problèmes?
- Il faudrait que je te parle maintenant si possible.
- Viens au loft, je vais t’attendre.
Je raccroche.
- Hey! Mom nous ne mangerons pas ici, ok.
- Pourquoi? demande-t-elle en me regardant.
- Il faut que nous allions au club voir des gars.
- Et pour Tom, son père le sait?
- Nous allons attendre dehors car il est trop tôt pour entrer au Fouf.
- Ok mais soyez à la maison avant minuit, c’est un jour de semaine.
- Si nous devons être en retard, nous t’appellerons.
- J’espère que vous n’aurez pas a être retardés. Ok!
- Nous allons essayer, lui dis-je en souriant.
Je suis pressé, j’appelle un taxi. Dans le taxi, je demande à Tom s’il sait ce qu’est le KKK. Il répond qu'il ne sait pas vraiment, que ce sont des partisans du suprématisme blanc et c’est tout. Je lui dis que c’est cela et plus, que je lui expliquerais plus tard. Arrivé au loft, je souris à la copine d’Alex et demande à Alex s’il peut venir prendre un café. Il me regarde intrigué et dit oui.
- Son mon est Tom, il est ok. Il ne parlera pas.
- Bonjour, dit Tom.
- Qu'est-ce que tu as à me dire qui est top secret? demande alors Alex.
- Je veux te demander de me trouver des gens prêts à mettre les skinheads hors circuit en tant qu’organisation.
- Allons-y.
Nous nous rendons à un café tranquille.
- Comment peux-tu m’aider? Pas de cochon, rajoutai-je en souriant.
- Humm! Organisation? Le congrès juif ou le LAM (Ligue antifasciste mondiale) ou l’association des étudiants noirs? Quelle?
- N’importe laquelle et toutes, c’est pour éliminer un bureau du KKK récemment installé à Montréal.
- Humm! Je dirais qu’Alain D***** de la LAM, il a des contacts avec les autres. Si tu réussis à le convaincre, tu es en affaire.
Alex fait quelques coups de téléphone et m’obtient un rendez-vous vendredi prochain au Fouf. Sur le chemin, en entrant à la maison:
- Ce que j’ai entendu me semble être du ressort de la police.
- Pour celle là, j’en ai par-dessus la tête.
- C’est à dire?
- Te rappelles-tu la nuit où on s’est rencontré? Le portier qui t’a refusé à l’entrée.
- À peu près de ta grandeur mais plus large, c’est lui?
- Oui, il a été battu, il a la mâchoire brisée et des côtes. Il était, je ne sais pourquoi, dans une place appelé Altitude 73. C’est un bureau du KKK à Montréal qui donne à des groupes comme ARN skin et autres têtes de nœud des bomber jacet et des insignes néo-nazi. Ils donnent cela aux étudiants du secondaire pour les inciter à joindre leur rang. Sergio m’a demandé de trouver un moyen de les foutre dehors de Montréal.
- C’est dangereux Red, tu n’es pas supposé prendre des risques comme cela.
- Je vais prendre des risques si je pense que je peux épargner douleur ou abus à des personnes innocentes.
- Ok Red j’ai compris. Quoi maintenant?
- Si tu veux, nous allons voir Alain D*****, tu vas être mon témoin et va porter un enregistreur numérique et regarder avec concentration tous les visages qui se montrerons autour de nous.
- Pas de problème mais un, quoi dire à mon père? Et de deux, comment entrer au Fouf?
- Pour ton père, nous allons aller voir un film, choisis-le, et dormir chez moi. Pour le reste, compte sur moi..
Nous allons dans ma chambre où j’assemble un kit punk. Humm! Un cuff pour l’oreille, une chaîne choker, Offspring t-shirt noir, naturellement des jeans noir usés presque gris, des vielles bottes de combat noires, veste de cuir noire sans manche; je lui demande d’essayer le tout. Je lui montre aussi la façon de porter un Cobra pour qu’il soit à la portée de la main et invisible. Nous avons seulement deux jours pour lui fabriquer des cubitières de fibre de verre renforcé, c’est impossible! Le temps de séchage, si on met trop d’accélérant de séchage la fibre devient cassante, je vais en commencer juste une par précaution. Puis je commence à lui montrer comment utiliser le Cobra, il ne sera pas dangereux avec le cobra, mais il va sembler savoir comment s’en servir, j’espère.
Le vendredi nous allons au cours, nous arrivons à 9h, j’ai besoin d’un peu de méditation. Je m’installe sur le tatami en position sheza, fixant le mur du fond. Quand je reviens, je me sens relaxe et rafraîchi. Tous les étudiants m’attendent. Je leur souris et les salues. Le cours commence en douceur et à la fin ce celui-ci, tout le monde a une bonne suée à cause de l’intensité de l’exercice. Après le cours, j’ai à travailler les armes avec Pascal et André son frère. Pascal utilise le Bo (un bâton de 1m82), André utilise un Naginata, traditionnellement une arme de femme (un bâton de 1m82 avec une lame de Katana au bout) et moi avec un Katana. C’est un très bon entraînement et je dois dire que nous avons beaucoup de plaisir. C’est un trois voie, chacun pour soi. Quand nous finissons, nous entendons quelques applaudissements mais pour nous c’est sans importance. Nous, nous regardons en souriant et nous saluons en inclinant légèrement le buste. Après la douche, le restaurant pour le dîner, nous parlons et avons beaucoup de plaisir. Tom et moi partons et saluons le groupe, nous prenons l’autobus pour rentrer.
Nous, nous habillons pour la soirée, je me vêts en configuration de combat, cubitière, jambière, karaté jock strap avec la coquille, jeans et cuir, gant alourdi de sable et finalement un protecteur bucal. J’en sors un deuxième et le donne à Tom. Je lui dis de le garder dans sa poche. Je descends pour voir mon père.
- Pap, j’aurais besoin de ta mini enregistreuse, je peux te l’emprunter?
- Pourquoi en as-tu besoin?
- J’en ai de besoin pour des négociations, je veux des preuves de celles-ci.
- Est-ce que c’est dangereux Red? Dis-moi le.
- Non pas du tout, ce soir nous allons parler avec un gars mais je ne veux pas me faire prendre par une grande gueule.
- Je te crois, mais tu ne me dis pas tout comme d’habitude, n’essaye pas de protéger tout le monde de tout.
- Non pap, je sais que le monde a des épines, un paquet d’épines. Je sais qu’elle a de merveilleuses fleurs aussi. Tu as trouvé mom et les petits.
- Toi aussi Red, même si tu as tes propre épines, elles sont la pour te protéger et protéger ceux que tu aimes.
- Merci pap pour l’enregistreuse.
Il faut que je respire profondément pour empêcher mes émotions d’apparaître. Je monte à ma chambre.
- Tom, enlève ton t-shirt.
Il me regarde interloqué puis voit l’enregistreuse. Il enlève son t-shirt.
- Tu vas être content de ne pas avoir de poil sur le corps.
Je mets du talc sous l’enregistreuse puis fixe l’appareil à l’aide de duct tape sur Tom, du côté gauche.
- La sensation est étrange, ça se voit?
- Mets ton t-shirt et ta veste de cuir, on va faire un test.
- C’est comment?
- On va faire un vrai test, suis moi. Parade dans tes vêtements et souris.
- Pas de problèmes...
Nous descendons à la cuisine pour être vu par le commandant. La première chose que nous entendons:
- Reginald! Qu’as-tu fait à ce pauvre garçon? Il ressemble à... s'exclame ma mère.
- À moi je suppose! l'interrompis-je en lui souriant.
- Oui mais il n’a pas autant de pratique que toi à grogner et à produire des rictus.
- Reg ne grogne pas, s'insulte Tom.
- Il grogne! Et même envers certains de ses professeurs et envers eux, grogner, c’est quand il est content. C’est vrai Reginald?
- Oui c’est vrai j’ai tendance à remettre à leur place ces maniaques du contrôle dont elle parle.
- Malheureusement je dois admettre que je suis d’accord avec son jugement mais pas avec sa mauvaise attitude.
- Ce n’est pas une mauvaise attitude mais c’est ma façon de m’exprimer, quand il font des erreurs et qu’ils refusent de l’admettre, ces trou.
- Prends attention, ces personnes indifférentes ou sans empathie.
- Comme tu dis.
- Il a toujours été comme cela? demanda Tom à ma mère.
- Oui, il a appris à lire vers trois ans et demi à l’envers.
- À l’envers?
- Je lui lisais des histoires et il était toujours en face de moi, de son côté, le livre était à l’envers. Un jour j’étais fatigué je lui ai demandé de me lire une histoire, il a pris le livre à l’envers et m’a lu l’histoire.
- Ce sont de vielle histoires... les interrompis-je.
- C’est correct, j’aime ça, me répondit Tom.
- Il était en première année à quatre ans, il a fuit l’école parce que son professeur ne l’aimait pas et il avait raison. Quand j’ai été à l’école après sa cascade, son professeur a dit que ce petit singe savant n’avait pas à prendre toute la place dans sa classe. J’ai demandé à ce qu’il soit changé de classe, ajouta ma mère.
- Wow, un punk de choc et une grosse tête en même temps.
Il me regarde.
- J’ai bien compris? demanda Tom.
- Pas vraiment, c’était comme cela quand j’étais plus jeune, je ne suis plus comme cela maintenant.
- Il a très tôt commencé à poser des questions sur les réactions des autres et a rapidement noté que les gens brillants ne sont pas acceptés. Il a appris par essais et erreurs, les réactions des étudiants moyens de ses classes lui ont permis d’ajuster son comportement. C’est comme les arts martiaux et son look punk, le tout est calculé pour donner le résultat maximum.
- Mom, tu me dépeins comme Machaviel. Je ne suis pas un prince Borgia et je ne tue pas mes parents. Et pour couronner le tout je ne suis même pas italien!
- Tu es vraiment un gars bizarre, dit Tom en me souriant. Un genre bizarre que j’aime bien...
- Tu es chanceux Reginald, tu as trouvé un garçon qui aime ton genre de bizarrerie.
- Mom! Je vais juste prendre un café, que veux-tu Tom?
- Un café c’est beau.
En entrant dans ma chambre, je regarde Tom souriant.
- Enlève ton t-shirt.
- Ok patron, l’espionnage est si difficile.
Le son était bon mais le bruit des vêtements devait être filtré pour avoir un enregistrement clair. De toute façon, on était content avec cela. Nous avons attendu jusqu'à 18h pour partir vers les Fouf. Nous arrivons vers 18h35 devant les Fouf, nous regardons les piétons. À 19h, nous apercevons un gars en habit de ville, les cheveux bruns longs, les yeux bruns et un attaché-case avec l’acronyme LAM. Je m’avance en face de lui:
- Bonjour, je suis Red, voici mon ami Paul vous êtes Alain D******?
- Oui tu veux me parler Red?
- Viens avec nous au restaurant vietnamien derrière, nous pourrons manger et parler. Je paie.
Quand nous entrons, la première réaction du personnel est de se diriger vers nous. Quand l’hôtesse m’aperçoit, elle fait signe au serveur de reculer. Elle s’avance et nous salue en inclinant le buste, je la salue de retour et lui demande une table sans voisins. Elle nous montre une table au fond, loin de la porte. Nous commandons. Tom me regarde derrière son menu. Je lui montre six doigts et il commande un numéro six.
- De quoi voulez-vous parler? demanda Alain.
- Que savez-vous d’Altitude 73 et de l’implication de la caverne du Vermont?
- Je ne sais rien de cette organisation ou de la caverne du Vermont.
Il ouvre sa serviette en sort un dossier et l’ouvre. C’est l’adresse, le numéro de téléphone et les heures d’ouverture d’Altitude 73.
- Ok je comprends que tu ne sais rien du tout...
À partir de ce moment, nous écrivons.
- Tu connais les trous du cul mais tu ne peux rien faire légalement.
- Oui.
- Mes intentions sont de foutre en l’air ces trous de cul, j’ai besoin de prendre contact avec des personnes qui vont prendre des actions directes.
- Donne-moi ton numéro de téléphone et je ferai les contacts.
- Non je te donne un e-mail pour tu me contactes.
- Ok Red. Qui es-tu? On m’a dit que tu pratiquais les arts martiaux et que tu démolissais du skin.
- C’est oui pour les deux, je ne peux tolérer les obsédés du contrôle, quels qu’ils soient.
Nous finissons notre souper, gardant nos feuilles pour nous même sous le regard confus de Tom...