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Pierre et Leloup

By: JarvisdeVar
folder
Rating: Adult ++
Chapters: 4
Views: 795
Reviews: 2
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Disclaimer: This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
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Partie 3

Si vous n’avez pas 18 ans ou l’âge légal dans le pays ou vous vivez, veuillez
quitter maintenant. Ces histoires sont au sujet de garçon ou de garçons gay,
si cela n’est pas de votre goût, quittez maintenant. Toute ressemblance avec
des personnes ou organisations existantes est purement accidentelle car ceci
est une œuvre de pure fiction.

Jarvis de Var
Éditeur Joël

-Steve-

Je me réveille. Quel rêve étrange! Je repousse mes couvertures pour découvrir avec effarement que je ne porte pas mon boxer. En plus le chien n’est plus là. Je n’ai pas pris de drogue, pas à ce que je sache. Je me suis peut-être dévêtu en dormant mais je n’ai jamais fait de somnambulisme. Je frissonne, suis-je normal. Un fou sait-il qu’il est fou? Pourtant je me sens comme hier ou avant hier. C’est peut-être juste un drôle de rêve érotique et j’ai voulu me crosser dans un demi sommeil. J’en doute mais c’est possible et c’est beaucoup plus probable que de penser que Pierre soit un loup garou. Surtout lui, non ce n’est pas drôle du tout. Pierre m’a pris si mon rêve reflète la réalité. Je ne m’en plaindrais pas si s’était arrivé. Il était effrayant et très beau à la fois. Je me souviens du goût et de la texture de sa verge en érection, le goût de son sperme est encore frais dans ma mémoire. Il ne faut pas oublier si tout cela est vrai. Si s’est un rêve érotique, j’en veux tout les soirs. Mon épaule! Il doit rester des marques de sa morsure. Je me lève rapidement et me dirige vers ma salle de bain. Devant le lavabo je me vois: fuck, c’est incroyable mais c’est vrai! Entre la clavicule et la pointe de l’épaule, je vois clairement une morsure et en plus bleuté, on distingue la marque de chaque dent. La partie de mes souvenirs où Pierre m’a fait l’amour doit être vraie. Toujours devant le lavabo, je souris et ma verge doucement s’érige.

Soyons clair:
- un chien ou un loup est venu deux jours de suite dans ma cours;
- ce chien ou loup semble comprendre aisément tout ce que je lui ai dit;
- je me suis endormi avec ce chien ou loup;
- je me réveille dans ma chambre fermée, sans chien ou loup;
- pendant la nuit, semblerait-il que je me sois éveillé et ai trouvé Pierre nu dans mon lit;
- nous avons, non, IL m’a fait l’amour de façon plutôt sauvage, pas violente mais sauvage;
- il y a des marques visibles sur mon corps de cet événement.

C’est complètement fou! Avant tout, garder une preuve. Je mets sous tension mon PC, et grâce à ma webcam, je prends quelques photos de la morsure sur mon épaule, prenant soin de prendre deux gros plans à résolution maximale. Je dois parler à Pierre! Quoi lui dire? Bonjour Pierre, je sais que tu es un garou et j’ai beaucoup aimé ça hier soir. Une main d’applaudissement pour le twit et son grand talent d’orateur. Je vais essayer de tâter le terrain aujourd’hui.

Au déjeuner mes parents sont là, je devrais dire que ma mère est là et mon père est derrière son journal puis derrière un dossier. Je suis plutôt songeur mais cela passe totalement inaperçu, comme de coutume. Je me rends à l’école, j’aperçois Pierre dans ma première classe. Son visage ne porte plus aucune trace de ses avanies et a retrouvé toute sa splendeur. Même son nez qui l’avant-veille était ouvert jusqu’au cartilage, semble intact. C’est vrai que la nuit dernière, il semblait intact aussi. Je suis complètement surpris par la confirmation d’une partie de ce que je me souviens de la veille. Sa personne et son mystère exerce une étrange fascination sur moi. Je ne peux le quitter des yeux.
Il quitte la classe pour voir l’infirmière puis revient. Durant tout le cours, je ne peux me concentrer, mes yeux se tournent constamment vers lui. À la café, je le vois à sa table habituelle avec les BCBG de l’école. je m’approche à quelques reprises de la table et abandonne à chaque fois. Je ne peux lui parler devant témoin. Vers la fin de la période de repas, il se dirige vers moi. Il me demande si je veux lui parler car il a remarqué mon manège de ma à sa table. J’admets que je veux lui parler, nous convenons de nous voir au restaurant près de l’école après les cours. Le fait que je lui ai demandé un rendez-vous me frappe et j’en suis excité et gêné. Pour qu’il ne voie pas ma confusion, je m’enfuis littéralement. La journée s'éternise, je suis de plus en plus nerveux.

Dès que la cloche indique la fin des cours, je me précipite pour prendre mes choses et me rends rapidement au restaurant. Je l’attends pendant près de vingt-cinq minutes. Il entre, l’air irrité. Il parcourt la salle des yeux, m’aperçoit et me fait signe d’attendre. Il utilise le téléphone public et se dirige vers ma table. Tout le long de ces activités, j’essaie de deviner son humeur, quels sont ses sentiments? Mais tout ce que je peux deviner de son humeur, c’est qu’il semble nerveux et contrarié. Il arrive à ma table et me sourit de façon forcée. Je suis mal à l’aise et maladroit dans mes questions. Je lui signale que je trouve des plus curieux la vitesse à laquelle il a guéri. Il me dit qu’il ne sait pas, j’essaie de voir dans son visage et ses yeux s’il ment. Il me semble dire la vérité. Je lui demande s’il est sorti hier soir, il me répond que non, puis s’irritant, me demande ce que je veux et que si je ne peux exprimer mes questions clairement, il ne peux rien pour moi. Il se retourne et me quitte. Je suis déçu de ma performance et de son manque d’empathie. Tout ce que j’ai pu discerner sur son visage, c’est de l’irritation même avant qu’il ne me parle. Je rentre chez moi d’une humeur plutôt sombre. J’aime mieux le Pierre garou que le Pierre d’une humeur massacrante. Je rentre chez moi puis démarre une recherche Internet sur les calendriers lunaire. Je trouve un programme gratuit qui me permet d’avoir les phases lunaires de façon permanente. Si les légendes sont exactes, il va falloir attendre le mois prochain pour la prochaine pleine lune. Je vais observer Pierre ce mois-ci, j’aime ce garçon; ou certains aspects de ce garçon. Je ne crois pas qu’il sache ce qu’il est. S’il le sait, il cache très bien son jeu, il mérite un prix. Il est beau et sauvage mais la prochaine fois, s’il y en a une, c’est moi qui vais le lécher.
-Pierre-

Mon réveil est initialement très bon puis je me rappelle que je dois voir le directeur ce matin. Il faut compter sur Tessier pour ne pas l’oublier, sans compter sur le fait que ce traquenard n’a pas été mis en place par Tessier, ce n’est pas son genre. C’est plutôt le genre du directeur, utiliser un prof, donc personne se méfie pour piéger un imbécile. Je plains Ben, trop con pour son propre bien, et incapable de se contrôler. Je ne crois pas qu’il soit gay mais c’est de façon évidente un épais qui prend son plaisir en contrôlant tout un chacun et il pimente ceci avec des touches d’humiliation. Quel parfait imbécile, il mérite ce qu’il lui arrive. Allons! Finissons-en le plus rapidement possible avec cette corvée. Je prends soin de moi et oui, je m’habille en noir, ce qui correspond à mon humeur. Je déjeune avec Mom puis quitte en lui disant que je suis pressé. Elle devine que quelque chose se passe.

- Pierre tu semble préoccupé ce matin.
- Non Mom, c’est seulement que j’ai une chose emmerdante à faire.
Je fais la moue en la regardant.
- Tu as des problèmes chéri?
- Non pas vraiment. C’est Ben qui a voulu me faire tourner en bourrique hier et

M. Tessier a tout vu et entendu. Il veut que je le rencontre au bureau du directeur ce matin.

- Veux-tu que je t’accompagne?
- Non Mom, je n’ai pas de problème je vais seulement corroborer le témoignage de M. Tessier. Relaxe Mom, j’ai pas de trouble. Je t’aime, prends ça mou.

Je prends l’autobus, je suis beaucoup plus à l’aise. Négocier avec Ben et ses acolytes, tout ce que tu risques, c’est quelques contusions et un ego froissé. Si tu réussis à ne pas céder, ils perdent à tes yeux et aux yeux des autres et Ben n’a jamais gagné avec moi. Pauvre con, il n’a jamais compris le second degré, il n’a jamais su qu’il ne gagnerait pas contre moi. Pour gagner, il devait aller tellement loin qu’il tomberait sous le coup de la loi et à la fin, c’est moi qui gagnais.
J’arrive au bureau de la secrétaire du directeur, elle me fait signe de m’asseoir près d’elle. Devant moi, je vois Ben, assis, l’air misérable et j’entends des éclats de voix en provenance du bureau du directeur. La porte ouvre, je vois les deux acolytes qui n’en mènent pas large.

- Dumont: Vous avez deux semaines de suspension et en plus, vous devez venir à mon bureau demain matin, accompagnés de vos deux parents. La suspension ne débutera officiellement qu’à partir de ma rencontre avec vos deux parents.
- Madame Sims vous donnera des lettres cachetées pour vos parents.

Ils sont en pleurs, grand bien leur fassent. M. Dumont regarde dans ma direction:
- Bonjour Pierre, venez dans mon bureau, vous avez un rapport à me rédiger avant de pouvoir retourner à vos cours.

En entrant dans le bureau, j'y vois M. Tessier:

- Bonjour M. Tessier, comment allez-vous?
- Très bien Pierre et toi?
- Très bien, sous quelle forme désirez-vous ce rapport?
- En entête votre nom, prénom et votre numéro permanent, répondit M. Dumont. Rédigez un compte-rendu le plus exact possible en suivant l’ordre chronologique. Si vous avez des éléments pertinents pouvant être corroborés, indiquez-les en annexe. Le tout doit être signé et daté à chaque page.

- Je me mets à l’œuvre immédiatement M. Dumont, répondis-je en lui glissant un sourire en coin.

Le professeur et le directeur parlent à voix basse, cela ne me dérange pas. Rédiger un rapport tel que celui-ci est plus complexe qu’il n’y paraît. Je prends près d’une heure pour rédiger le document. En annexe, je présente deux événements concernant des commentaires et menaces à propos de comportements allégué de la part de Ben. J’en prends à témoin Alicia et Thomas pour les deux.

- M. Dumont, j’ai terminé. C’est le plus exacte possible selon mon souvenir.

Il prend ce que j’ai écrit et ce que M. Tessier a écrit, je présume. Il se met à lire les deux documents en parallèle. Il fronce les sourcils à plusieurs reprises sans faire de commentaire. Après plusieurs minutes, il me remercie et me demande d’attendre dans le bureau de la secrétaire. Je vois Ben sortir d’un bureau, accompagné de deux adultes, ses parents probablement. Quand je vois Ben, ce n’est pas la grande forme, il a les yeux rouge et une contusion à la base de la mâchoire côté gauche. Me voyant, il a un mouvement d’arrêt. Son père a le visage fermé et un filet de sueur sur son front. Sa mère a les yeux rougis et est complètement défaite. Suite au mouvement de recul de Ben, les adultes le poussent en direction du bureau et me jettent un regard glacial. Je lanterne pendant plusieurs minutes. J’entends soudain des éclats de voix, la porte du bureau s’ouvre et M. Dumont m’invite à entrer. J’en n’ai vraiment pas envie mais j’y vais quand même. Je suis présenté aux parents de Ben et je subis un interrogatoire principalement de la part du père de Ben. Une chance que M. Dumont est là car le paternel doit s’y connaître en droit: il agit passablement comme un avocat. Il essaie de te coincer, le truc pour éviter de se faire coincer par des gens comme ça est de dire la vérité, c’est plus facile de ne pas se tromper. C’est ce qui me semble le plus logique et en plus, je n’ai aucune raison de mentir. Il réussit à me faire dire que je méprise Ben car c’est une brute sans conscience. Je lui dis aussi que je le considérais dangereux, pas pour moi car il manquait d’intelligence et que de manger une claque sur la gueule ne m'a jamais effrayé. Je sais qu’avec Ben, je finirai par le rattraper. Contrairement à Ben, je sais quelle est ma valeur et je n’ai besoin de personne pour savoir qui je suis. Je me suis excusé auprès du père de Ben si mon attitude a pu mettre en épingle les faiblesses de caractère de son fils. En sortant, je jette un coup d’œil à Ben, il m’observe, les yeux largement ouverts. Son visage exprime le désarroi le plus complet. simultanément, M. Dumont m’attrape par l’épaule:

- Pierre, tu peux rentrer chez toi si tu veux.
- Non monsieur, c’est plutôt tranquille à la maison, j’ai tendance à m’y emmerder.
- Ok Pierre, demande à la secrétaire de te remettre un laissez-passer.

La secrétaire qui a tout entendu est à me préparer le laissez-passer quand je m’approche. Il est tard quand j’arrive dans le corridor. Le moulin à rumeurs fonctionne déjà à plein régime quand j’arrive au troisième cours de la matinée. J’essaie de ne pas porter attention aux différentes versions que j’entends dont certaines sont très proches de la vérité. À l’heure du lunch, je me dirige vers notre table, mes amis sont déjà là. Je m’assoie et me fais assaillir de questions. Je leur raconte de qui m’arrive en évitant de mettre mon rôle en évidence. Par leur questions, ce qui semble rester dans leur mémoire, c’est que Ben ait eu des pulsions homosexuelles. Finalement Thomas est celui qui dit ce que je pensais: Ben est un sadique en premier et possiblement un gay après. Pour moi à la base, c’est un individu dangereux pour les faibles. C’est une conviction qui reste en moi sans aucun questionnement. C’est mieux pour tous qu’il reçoive des soins appropriés à son état. Le reste de la journée se passe sans amener d’autre bouleversement. Il semblerait que je vois Steve à chaque fois que je change de classe ou que je me rende à mon casier. J’ai l’impression qu’il est là pour me protéger; cette impression est sans fondement logique, c’est une conviction qui relève plus de la foi que d’autre chose. Cette intime conviction m’empêche d’envoyer paître ce protecteur dont je n’ai que faire ou cet espion qui prend soudainement intérêt dans ma petite vie. Quand je me questionne sur ses motivations, encore une fois, ce sont des réponses irrationnelles venant de je ne sais trop où qui m’empêchent de l’interroger sur ses motivations. Au cours des semaines suivantes, cet état de chose resta stable.

-Steve-

J’arrive au premier cours, Pierre n’est pas là. Au cours des deux premières périodes, j’entends des rumeurs les plus échevelées sur les raisons de l’absence de Pierre en classe. Un point commun: toutes les rumeurs incluent Ben comme étant la raison majeure de son absence. Juste avant le repas, j’entre dans la cafétéria, j’y vois Pierre à sa table, il n’a pas l’air en mauvais état. Il sourit et parle avec ses amis. J’aimerais être du nombre mais il semble mal tolérer ma présence. Je décide de le garder à l’œil même s’il ne m’aime pas dans son état normal... je peux toujours espérer. Une partie de lui m’aime peut-être? Moi je lui suis dévoué, il est gentil, beau et mystérieux. Je compte les jours du 27 au 29 octobre. Il devrait subir l’influence de la pleine lune. Abusera-il de moi encore? En pensant à ça, je ne peux m’empêcher de sourire et de sentir mon pénis réagir à cet éventualité. Après quelques jours, il s’avéra que Ben ne reviendra pas avant un certain temps. Les deux imbéciles qui l’accompagnaient, un des deux a changé d’école, l’autre est revenu pour son plus grand malheur. Il eut à faire face à des brutes comme lui. Il s’est fait traiter de fif et de tapette. Si M. Dumont n’avait pas exercé une surveillance pointue sur lui, il aurait eu à défendre son honneur, s’il en avait. M. Dumont a pu attraper trois de ces brutes. Un bon ménage, je ne m’en plaindrai pas. En surveillant Pierre, je vois qu’il n'a pas de véritable ami. Il connaît une masse de personnes mais ne semble pas avoir de réelle connections avec qui que ce soit. Il avait un ami qui avait les mêmes préoccupations que lui. Ils étaient souvent ensemble. Je crois qu’il est déménagé à la fin de l’été. Pierre a gardé ses états d’âme pour lui, à moins qu’il soit un poisson froid, ce que je ne crois pas. Quand j’ai tenu sa tête sur mes genoux, il était calme et courageux et tout du long a été d’une grande correction malgré la douleur et l’inconfort. Je ne sais pas pourquoi, et ce n’est pas le sexe, je me rends compte que je commence à l’aimer.
Tous les jours, je le garde à l’œil et en profite pour le rincer. Les décorations de Halloween sont un peu partout. Je vais m’acheter un masque de loup garou. Je souris en l’achetant; si le vendeur savait! À partir du 25 octobre, je passe mes soirées dans ma cabane dans l’arbre; le fort comme je l’appelle. J’attends impatiemment l’arrivée du loup. C’est très frais mais j’aime passer les soirées dehors et regarder le ciel et l’orée de la forêt au loin. Quand 21h ou 22h arrive, je rentre. Le mercredi soir, le 27, vers 19h45, j’entends gratter sous la cabane. J’ouvre la trappe et vois le loup qui gratte le tronc près de l’échelle. Il me regarde de ses yeux étincelants. Je descends, tant que je ne l’avais pas vu, ce n’était qu’une fantaisie amusante et érotique. Le voir comme cela me glace le sang, je manque l’avant dernier échelon et me retrouve sur le dos, légèrement sonné. Le loup se précipite sur moi et me sent partout. Il me fait la fête, je ne sais comment réagir. Il s’éloigne, s’arrête et me regarde. Je me lève et lui dis:

- Hé! Mon beau Pierre, qu’est-ce que tu veux? Que je te suive!

Il saute sur place, regarde en direction du boisé et me regarde. Dès que je m’avance, il trotte rapidement vers le bois. Il faut que je courre pour ne pas me laisser distancer. Quand nous entrons sous le couvert des arbres, il fait plus sombre, je dois ralentir. Pierre arrête, me regarde. Il attrape le coin de ma veste avec ses dents et me guide. Au bout d’une demie-heure, il arrête près d’un tronc pourrissant et disparaît sous celui-ci. Sous le tronc, une sorte de chambre tapissée de feuilles mortes a été creusée. Quand je m’assoie dans celle-ci, Pierre me quitte. La pièce fait plus de 1m80 de long par 90cm de large, la hauteur varie de 60cm à 1m10 au centre. J’entends Pierre hurler au loin. Vingt minutes plus tard, il entre tout humide et se frotte sur moi. Il fait très noir à l’intérieur. Je le sens bouger sans bouger, il se transforme. J’aime mieux ne pas voir même s’il ne semble pas souffrir de cette transformation, le voir faire est souffrant. Sous mes mains, je sens la peau et ses côtes, il est bouillant.

- Pierre, comment te sens-tu?

D’une voie très rocailleuse:

- Ami, grrr.
- Sais-tu qui tu es? Ce que tu fais en temps normal?

Pierre commence à me déshabiller en se servant de ses mains et de ses doigts.

- Ami.

Il prend ma main et la pose sur l’arrête de son nez.

- Ami.

Il est nu et m’enlace, j’ai encore mes bas et mes sous-vêtements. Il colle son visage sur le mien et lie ses jambes avec les miennes. Son corps est une fournaise infernale, je fonds entre ses bras. En quelque minutes, je m’endors entre les bras de ce loup garou dans sa tanière, je suis bien, en sécurité, en paix... Juste avant de céder au sommeil, je lui lèche le visage. Étrange! Il goûte le fer...
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