Pierre et Leloup
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Disclaimer:
This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
Partie 2
Si vous n’avez pas 18 ans ou l’âge légal dans le pays où vous vivez, veuillez
quitter maintenant. Ces histoires sont au sujet de garçon ou de garçons gay,
si cela n’est pas de votre goût, quittez maintenant. Toute ressemblance avec
des personnes ou organisations existantes est purement accidentelle car ceci
est une œuvre de pure fiction.
Jarvis de Var
Éditeur Joël
-Pierre-
Je me réveille au petit matin; ah oui, je suis à la clinique. Fort heureusement mon nez n’est pas cassé. J’ai seulement eu cinq points de suture; le doc m’a dit que ce serait invisible. Je suis rompu, on dort très mal sur ces lits: c’est dur et mou en même temps. Je regarde ma montre: 06h10. Je me regarde, pas de sang, pas de poil. Le cauchemar serait-il fini? J’espère que oui. Je préfère mes brutes locales facile à comprendre et leur manque d’intelligence les rend relativement manipulable. J’espère que mom pensera à amener mon séchoir à cheveux, ma brosse et des vêtements frais. Avec ce pansement en plus, je ne suis pas présentable. Je regarde dans le miroir de la salle de bain, je laisse échapper un hoquet de surprise: j’ai deux yeux au beurre noir, en fait bleuté tirant sur le brun. Quel désastre! Je devrais rester à la maison pour deux ou trois jours minimum. Un préposé entre, armé d’un grand bol d’eau chaude, savon et serviette.
- Bonjour, c’est l’heure de se laver.
Il commence à savonner un gant de toilette.
- Je n’ai pas demandé d’aide pour me laver et je n’en ai pas de besoin. Merci.
- Ne sois pas gêné, c’est mon travail.
- Ton travail, tu le feras ailleurs! Compris? Quand j’ai dit que je n’avait pas besoin d’aide ce n’était pas une suggestion, d’accord.
L’homme ne semblait guère apprécier ma franchise.
- Pas étonnant que tu te sois fait défoncer le nez, grande gueule.
Il ramasse son matériel et sort de la chambre en coup de vent.
Quelques minutes plus tard, mom entre dans la chambre les bras chargés, elle laisse tomber ses sacs sur mon lit puis m’embrasse.
- Tu refuses de te laver?
- Comment, c’est le grand twit qui t’a dit cela? Il entre dans ma chambre sans avertir en m’annonçant que c’est l’heure de se laver, sans me demander si j’avais besoin d’aide ou mon état nécessitait une aide. Insistant pour me laver au lit.
- Une minute.
Elle se dirige vers le téléphone et demande à parler à l’infirmière chef. Peu de temps après une femme d’environ 40 à 45 ans entre dans la chambre.
- Oui Madame?
- Madame, le préposé qui a affirmé que mon petit fils refusait de se laver mentait.
- Il a agi de façon plus que cavalière avec Pierre. Pierre?
- Il a refusé de comprendre que je n’avais pas besoin d’aide et est parti en me disant qu’il comprenait que l’on puisse me défoncer le nez!
- Êtes-vous certain de ce vous affirmez?
- Je suis positif et ma mémoire à court terme fonctionne très bien et je ne connais pas cet individu, donc je n’ai aucun intérêt à lui causer des problèmes.
- Je vous crois. Madame Dubuck, je vais rédiger un rapport sur cet incident.
- Je vous remercie Madame.
L’infirmière sort et je me rends dans la salle de bain attenante pour me laver et m’habiller. Ma grand mère a pensé à mon séchoir et à ma brosse à cheveux. Une fois arrangé, je reste tout de même non présentable. Deux yeux au beurre noir, quelle horreur!
- Mom, je pourrais m’acheter des lunettes de soleil en sortant de la clinique?
- Oui mon chéri, il y a une pharmacie près de la sortie de la clinique.
Nous retournons à la maison sans autre événements particulier. Je n’avais pas à retourner à l’école. Une fois dans ma chambre je me suis étendu pour me reposer. Mes pensées vagabondent.
-Steve-
Je me réveille. Ma première pensée est pour le beau chien que j’ai vu hier soir. Est-il dans ma cour? Non malheureusement il n’est pas là. J’aurais aimé le voir ce matin. Ok je dois me préparer pour l’école. Si c’était Ben hier soir, j’ai tout avantage à ne pas me retrouver seul et isolé à l’école aujourd’hui. Pierre n’est pas à l’école ce matin, je l’ai vu hier et cela ne me surprend pas. Pas de problèmes avec Ben jusqu’à l’heure de midi. À la cafétéria, il se dirige vers moi sans ses acolytes.
- Tu te penses smart Steve?
- De quoi parle-tu?
- T’as été baver sur moi.
- Tu as réussi à ne pas voir Pierre la tête dans sa case quand tu es passé à côté de lui hier soir. Son corps couvrait la moitié du corridor. Il faut être très distrait; je lui souris. J’ai seulement dit que je t’ai vu tourner le coin quand j’ai vu Pierre.
- Criss de cave.
- J’espère que tu n’as pas été dire que tu ne l’avais pas vu, si tu as fait cela, c’est loin d’être brillant.
- Fuck le cave, ferme ta gueule.
Il se lève et quitte la café; je ne suis pas fâché de le voir partir sans plus de prise de bec. Le reste de la journée se passe sans ennui et je synchronise ma sortie avec l’arrivé de l’autobus. C’est peut-être ridicule mais better safe than sorry.
J’entre à maison, c’est désert. Je soupire. Mes parents m’aiment mais ils sont très occupés à bâtir mon futur, à travailler à leur carrières. J’aurais mieux aimé qu’ils soient près de moi. Le plus beau cadeau que j’ai eu est cette cabane dans l’érable que mon père et moi avons bâti. J’aimerais travailler avec lui, j’aimerais lui dire qui je suis. Être malheureux de qui je suis et être sans compagnon car si on apprend. Cela me démoralise trop je vais aller faire mes travaux. C’est l’histoire de 45 minutes, ha oui quel est la race de ce bel animal? Je regarde dans mon encyclopédie du chien. Je ne trouve pas mon animal. Peut-être viendra-il ce soir? Je vais aller dans ma cabane pour l’attendre. Un peu après le crépuscule, le chien se met à roder dans la cours.
- Hey! Mon beau viens, viens près de l’échelle.
Il s’assoit au pied de l’échelle comme s’il comprenait. Je le rejoins, quand je m’assois il me pousse avec sa tête. Je le gratte derrière les oreilles, il se couche la tête sur mes genoux. Je lui gratte la mâchoire, il gémit légèrement. Je me décide, il n’a pas de collier, je me lève et l’appelle.
- Viens mon beau, suis-moi.
J’ouvre la porte de la cuisine, je le fais entrer dans la maison. Nous montons dans ma chambre. Je m’assoie, il monte sur mon lit et se fait caresser. Nous restons comme cela une heure, une heure et demi; quand j’entends du bruit dans la cuisine.
- Shut! Tais-toi mon gros, je descends puis je reviens Il ne faut pas que tu fasses de bruit. Hé! Hé! Tu es un immigrant illégal.
Je descends.
- Bonsoir mère, père n’est pas là?
- Non il a un nouveau client, il va travailler très tard. Cela a été à l’école?
- Oui, rien de spécial. Qu’est que l’on mange?
- Pizza si tu veux.
- C’est beau.
Elle appelle, nous fait livrer une petite toute garnie. Elle a déjà mangé, elle me dit qu’elle est très fatiguée et se retire pour la nuit. Je monte dans ma chambre pour rejoindre les beaux yeux. Il est paisiblement couché sur mon lit. Je prends ma douche puis me couche; l’animal s’allonge la tête sur l’oreiller. Je le caresse, cela m’apaise, je m’endors. Je ne sais trop ce qui arrive, mon lit bouge. Dans la pénombre, je distingue la forme du chien couché près de moi. Il ne bouge pas c’est comme si à l’intérieur cela bougeait, comme à l’intérieur d’un vêtement trop grand. Ma respiration se bloque. Trop surpris pour paniquer, j’observe, totalement incrédule, la transformation. Ses membres se tordent dans des positions impossibles, sa fourrure se raréfie pour disparaître, son crane et son museau se contractent et se modifient comme sous la main d’un sculpteur dément. Ce qui est plus dément encore, après une minute ou deux, c’est Pierre qui est couché à côté de moi, tout nu, couvert de sueur. Je ne peux en croire mes yeux. Il est couché sur le côté, dos à moi. Ses fesses sont dans l’ombre, je vois seulement la forme du haut d’une des deux. Je tends me main tremblante vers sa hanche. Je caresse le haut de sa cuisse, le creux que forme l’aine, le côté de son bas-ventre. Je fige quand je l’entends soupirer avec force. Son visage est tourné vers moi, il a des petits fils qui pointent à l’arrête de son nez et des traces légèrement bleutées sous ses yeux. Ses yeux sont littéralement lumineux mais ce qui me rassure est son sourire doux et paisible. Je n’arrive pas à y croire. Il me regarde et se tourne sur le dos, sa toison pubienne est châtain clair et plus épaisse que la mienne. Il n’est pas circoncis, un loup garou circoncis! Non les loup garou n’existent pas! Je rêve sûrement. Je le regarde, oui un étrange rêve érotique. Son pénis repose sur ses couilles, il doit faire dans les trois pouces au repos. Je le regarde dans les yeux en passant ma main sur sa cuisse, mes doigts tremblent; vers son pubis. Il me sourit. Mes doigts rencontrent ses testicules. Mes doigts se referment sur son pénis en érection; outre le mien, c’est le premier que je touche. De l’acier et du velours. Il décalotte à demi, son gland est rouge avec des teintes violacées. Il attrape mes cheveux et me tire vers son visage, il me lèche de la mâchoire au front, le côté droit du visage. Il redescend et me mord la gorge assez fort pour que je me pose des questions mais pas assez pour me faire mal. Il grogne un peu et me lèche la gorge jusqu'à la tremper complètement. Il balance ses hanches, utilisant ma main pour se masturber. J’ai quasiment peur de lui, il grogne et garde sa bouche sur ma gorge léchant et mordillant. Il tient fermement ma tête en place. Il jouit en mordant brusquement mon épaule. Là encore, c’est limite, il ne déchire pas la peau mais presque. Il enlève ma main de son membre, il la lèche en me regardant. Il est d’une force étonnante. Il me pousse sur le dos, me chevauche, présentant sa verge maculée de sperme. Elle est encore en érection. Je l’examine puis le regarde. Devant mon hésitation, il gémit légèrement. Je ne peux résister très longtemps, depuis le temps que j’en rêve! Je goûte du bout de la langue. Pas désagréable! Je deviens frénétique, je lèche et suce tout ce que je peu atteindre. Après un certain temps, il descend sur mon corps. Quand son visage est de niveau au mien, il le lèche partout: mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mes lèvres. Puis il se met à me mordiller le menton et encore la gorge. C’est une manie. Il descend d’un seul coup de mon visage à ma verge, c’est tellement rapide que je sursaute. Il sent mes testicules et à mon grand étonnement, il sent mon anus. Il aspire fortement par le nez, il étire une langue pleine de salive et me lave à grande eau. Il remonte, continuant à laver tout ce qu’il trouve sur son chemin, sa langue baigne mon scrotum puis s’occupe de ma verge. Sa langue passe et repasse sans arrêt sur toute ma longueur. Sans se servir de ses mains, il me décalotte. Après, c’est la douce torture. Il ne me suce pas, il me lèche, insistant sur la base de mon gland, léchant sans arrêt la couronne et le frein. Au bout d’une éternité, je jouis enfin! Mon gland est d’une sensibilité atroce et il continue de laper tout autour. Je suis totalement épuisé quand finalement il arrête. Il se couche de tout son long sur moi, il me saisit dans une étreinte puissante en grognant doucement. Il est très chaud. Au bout de quelques secondes, je m’endors dans ses bras.
-Pierre-
Quelle bonne nuit! Il y a longtemps que j’ai dormi comme cela. Je me lève et me rends à ma salle de bain. Je me regarde dans le miroir. Wow! Presque pas de traces de mes yeux au beurre noir et mes points de suture sont tombés. On distingue à peine la ligne sur mon nez. En premier la douche, après je m’arrange. Bon j’utilise un cache cerne pour mes yeux. Je me dois d’être précis, cela ne doit pas paraître. Mes cheveux, comme d’habitude, cela prend environ trente minutes pour les placer. Je me regarde attentivement, je prends un crayon rouge et accentue un peu la ligne à l’arrête de mon nez. Cela me donne un peu l’air d’un malfrat, non plutôt d’un voyou; mon regard est trop vif pour être une brute comme Ben. Enfin je serai débarrassé de lui à la fin du secondaire, il n’entrera pas au CEGEP. Je garde cette ligne de rouge ou non? Je m’habille en me posant cette question. Ce matin je m’habille en pâle: chaussure, chaussettes et pantalon blanc. Chemise vert pomme, veste blanche et je vais mettre mon trois-quarts de cuir noir. Je me regarde dans le miroir. Humm! Non, je ne garderai pas cet accent sur mon nez, je vais plutôt l’atténuer. Je prends garde à ce que le fond de teint soit invisible. Bon! Paré pour la journée. C’est mom qui va être contente de me voir en si bonne forme.
- Hi! Mom, tu es en bonne forme.
Je lui souris.
- Mon dieu! Ton visage ne porte plus aucune trace, c’est merveilleux.
- Je n’ai pas d’explication, je dois récupérer très vite. Je ne m’en plaindrai pas.
- Tu vas aller à l’école?
- Oui, l’école est plus intéressante que les Soaps de l’après-midi.
Nous avons déjeuné, étant de bonne humeur tout les deux. J’ai pris mes affaires et me suis dirigé vers l’autobus. Les élèves qui attendent pour l’autobus me regardent, étonnés de me voir là. Ils me demandent si je vais bien. Je leur réponds que c’est correct, que je n’ai eu que quelques points de suture et qu’ils sont tombés ce matin.
J’arrive à l’école, les élèves s’empressent vers leurs classes. Mon professeur me demande d’aller voir l’infirmière, cela m’irrite sans que je sache pourquoi. Je traverse la classe. En passant, je vois que Steve m’observe avec une intensité que j’ai rarement vue. Simultanément, je sens une chaleur, pas physique mais au niveau de l’émotion si je peux la définir, cette chaleur est de la tendresse pour Steve. Arrivé à la porte, je me retourne pour le regarder, il a les yeux rivés sur moi. Je sors pour aller voir l’infirmière. Pourquoi cette émotion? Il m’a aidé hier mais il n’est pas un ami, c’est une connaissance. C’est un garçon, je n’irais pas me compliquer la vie en aimant un garçon! Je me suis aperçu que je suis capable d’aimer garçon ou fille, indifféremment, je ne crois pas que je penche d’un côté ou de l’autre. Mais pour ce qui est du confort, il est fort préférable d’aimer une fille. J’arrive au bureau de l’infirmière. Quand j'entre, elle me demande qu’est-ce que j’ai eu comme traitement. Je lui dis que j’ai eu cinq points de suture et c’est tout. Elle m’examine et me demande où sont mes points. Tombés je crois. Elle me dit que c’est à peine croyable.
- Mais tu te maquille?
- Si vous voulez, c’est seulement du cache cerne.
- Tu as des contusions autour des yeux? - Oui, mais c’est très léger, une coloration très pâle.
Je la quitte pour retourner en classe. L’avant-midi se passe sans problèmes. À la café, je m’installe à ma table habituelle. Trois filles et deux garçons m’y rejoignent. Ce sont des amis qui prennent un soin particulier de leur apparence et de leur vêtements. Leur conversation est quelques peu ennuyante mais ce sont de gens bien et surtout Alicia est plus que jolie et est bien peu farouche. Je m’aperçois que Steve à plusieurs reprise se dirige vers notre table sans oser s’y rendre. Vers la fin du repas, je salue mes amis et marche en direction de Steve.
- Bonjour Steve, voudrais-tu me parler?
- …. Oui je voudrais te parler après les cours si tu veux.
- Ok, cela semble important! Je t’ai vu hésiter et tu n’es pas du genre à t’imposer.
- Veux-tu que l’on se rencontre au restaurant en sortant, à droite de l’école?
- Ok, on va se rencontrer là. Merci Pierre.
Tout le long de cette courte conversation, il me fixa avec intensité. Dès que celle-ci fut terminée, Steve prit littéralement la fuite. Du coin de l’œil, je vois Ben se diriger vers moi. Je m’appuie sur le mur pour lui faire face.
- Salut le fif.
- Tu aimerais trop cela! Va fantasmer ailleurs.
- Si tu l’ouvres encore, je vais te la remplir.
Il dit cela en se saisissant le paquet. Je dis en souriant:
- Ici! Maintenant! Sors-toi la, gros twit! Devant toute l’école, que tout le monde sache quel genre de fif tu es.
- Ferme ta gueule ou tu le regretteras! répondit-il fou de rage.
- Yada, yada, yada...
Le reste de la journée se passa sans heurt. À la fin de la journée, je me rendais au restaurent quand je me fais intercepter par Ben et ses acolytes.
- Aye le comique, tu veux me sucer?
- Même si tu parviens à me la calisser dans la bouche, je vais t’arracher le cap avec mes dents.
- Je vais t'en câlisser une! dit-il en me donnant un coup de poing dans les côtes.
Le prof de math, M.Tessier arriva:
- Ne bougez plus! Benoît, baisse les bras. Les deux autres, je veux vous voir dans le bureau du directeur demain matin, nous avons à parler.
- Je vais bien Monsieur, dis-je.
- On joue...
M.tessier a interrompu Ben.
- Je vous ai observé du moment où vous avez pris Pierre en chasse. Vous étiez cachés à droite de l’escalier. Et j’étais assez proche pour tout entendre. Benoît, vous aurez possiblement à faire face à des accusations de harcèlement sexuel ou de façon plus précise, de harcèlement homosexuel. Condamner ou non, tout le monde saura.
- Cela ne se peut pas, s’il vous plaît.
- Il fallait y penser avant! Nous allons nous voir demain matin dans le bureau du directeur. Ce soir, je vais rédiger mon témoignage.
Il regarde Ben dans les yeux.
- Je peux y aller Monsieur?
- Oui tu peux y aller mais le bureau de directeur demain matin.
- Merci Monsieur pour votre prompte intervention, demain matin au bureau du directeur.
Pauvre con! Piégé par le prof de math. Ce n’est pas pour me déplaire. J’entre dans le restaurant et regarde si Steve est arrivé. Il est à une table au fond. Je lui fais signe d’attendre et utilise le téléphone public pour appeler mom, lui signalant que j’entrerais un peu plus tard. C’est gênant, Steve continue à m’observer avec intensité.
- Salut Steve, ça va?
- Oui ça va, tu as guéri très rapidement. J’ai eu le temps de regarder tes blessures précisément. Le cartilage de ton nez était visible par la plaie ouverte il y a un peu plus de quarante-huit heures. À peine une ligne rouge, plus de points, curieux! Et l’abrasion sur ton front est totalement disparue.
- Je ne sais pas quoi te dire, je récupère très vite.
- Es-tu sorti hier soir?
- Non je me suis endormi tôt, mais je n’ai pas à te répondre. Pourquoi toutes ces questions?
- Pour rien, cela me semblait curieux.
Son regard semble chercher quelque chose dans mon visage dans mes yeux.
- Je ne sais pas ce que tu cherche mais tant que tu ne seras pas plus précis, désolé, je ne peux t’aider.
Je me lève et me dirige vers la porte. J’ai vraiment hâte de m’éloigner de Steve. Sans aucune raison, j’ai l’impression qu’il se préoccupe de moi, qu’il est doux et gentil. Je débloque complètement. Je ne le connais pas ce garçon, me rapprocher de lui est chercher le trouble. Je suis obligé d’utiliser les autobus municipaux. Cela va être long pour revenir à la maison. J’arrive à la maison assez tard, mom m’attend. Elle m’a gardé une assiette au chaud. Elle est toujours à me bichonner, j’adore cela. Je fais mes travaux puis je vais me coucher.
quitter maintenant. Ces histoires sont au sujet de garçon ou de garçons gay,
si cela n’est pas de votre goût, quittez maintenant. Toute ressemblance avec
des personnes ou organisations existantes est purement accidentelle car ceci
est une œuvre de pure fiction.
Jarvis de Var
Éditeur Joël
-Pierre-
Je me réveille au petit matin; ah oui, je suis à la clinique. Fort heureusement mon nez n’est pas cassé. J’ai seulement eu cinq points de suture; le doc m’a dit que ce serait invisible. Je suis rompu, on dort très mal sur ces lits: c’est dur et mou en même temps. Je regarde ma montre: 06h10. Je me regarde, pas de sang, pas de poil. Le cauchemar serait-il fini? J’espère que oui. Je préfère mes brutes locales facile à comprendre et leur manque d’intelligence les rend relativement manipulable. J’espère que mom pensera à amener mon séchoir à cheveux, ma brosse et des vêtements frais. Avec ce pansement en plus, je ne suis pas présentable. Je regarde dans le miroir de la salle de bain, je laisse échapper un hoquet de surprise: j’ai deux yeux au beurre noir, en fait bleuté tirant sur le brun. Quel désastre! Je devrais rester à la maison pour deux ou trois jours minimum. Un préposé entre, armé d’un grand bol d’eau chaude, savon et serviette.
- Bonjour, c’est l’heure de se laver.
Il commence à savonner un gant de toilette.
- Je n’ai pas demandé d’aide pour me laver et je n’en ai pas de besoin. Merci.
- Ne sois pas gêné, c’est mon travail.
- Ton travail, tu le feras ailleurs! Compris? Quand j’ai dit que je n’avait pas besoin d’aide ce n’était pas une suggestion, d’accord.
L’homme ne semblait guère apprécier ma franchise.
- Pas étonnant que tu te sois fait défoncer le nez, grande gueule.
Il ramasse son matériel et sort de la chambre en coup de vent.
Quelques minutes plus tard, mom entre dans la chambre les bras chargés, elle laisse tomber ses sacs sur mon lit puis m’embrasse.
- Tu refuses de te laver?
- Comment, c’est le grand twit qui t’a dit cela? Il entre dans ma chambre sans avertir en m’annonçant que c’est l’heure de se laver, sans me demander si j’avais besoin d’aide ou mon état nécessitait une aide. Insistant pour me laver au lit.
- Une minute.
Elle se dirige vers le téléphone et demande à parler à l’infirmière chef. Peu de temps après une femme d’environ 40 à 45 ans entre dans la chambre.
- Oui Madame?
- Madame, le préposé qui a affirmé que mon petit fils refusait de se laver mentait.
- Il a agi de façon plus que cavalière avec Pierre. Pierre?
- Il a refusé de comprendre que je n’avais pas besoin d’aide et est parti en me disant qu’il comprenait que l’on puisse me défoncer le nez!
- Êtes-vous certain de ce vous affirmez?
- Je suis positif et ma mémoire à court terme fonctionne très bien et je ne connais pas cet individu, donc je n’ai aucun intérêt à lui causer des problèmes.
- Je vous crois. Madame Dubuck, je vais rédiger un rapport sur cet incident.
- Je vous remercie Madame.
L’infirmière sort et je me rends dans la salle de bain attenante pour me laver et m’habiller. Ma grand mère a pensé à mon séchoir et à ma brosse à cheveux. Une fois arrangé, je reste tout de même non présentable. Deux yeux au beurre noir, quelle horreur!
- Mom, je pourrais m’acheter des lunettes de soleil en sortant de la clinique?
- Oui mon chéri, il y a une pharmacie près de la sortie de la clinique.
Nous retournons à la maison sans autre événements particulier. Je n’avais pas à retourner à l’école. Une fois dans ma chambre je me suis étendu pour me reposer. Mes pensées vagabondent.
-Steve-
Je me réveille. Ma première pensée est pour le beau chien que j’ai vu hier soir. Est-il dans ma cour? Non malheureusement il n’est pas là. J’aurais aimé le voir ce matin. Ok je dois me préparer pour l’école. Si c’était Ben hier soir, j’ai tout avantage à ne pas me retrouver seul et isolé à l’école aujourd’hui. Pierre n’est pas à l’école ce matin, je l’ai vu hier et cela ne me surprend pas. Pas de problèmes avec Ben jusqu’à l’heure de midi. À la cafétéria, il se dirige vers moi sans ses acolytes.
- Tu te penses smart Steve?
- De quoi parle-tu?
- T’as été baver sur moi.
- Tu as réussi à ne pas voir Pierre la tête dans sa case quand tu es passé à côté de lui hier soir. Son corps couvrait la moitié du corridor. Il faut être très distrait; je lui souris. J’ai seulement dit que je t’ai vu tourner le coin quand j’ai vu Pierre.
- Criss de cave.
- J’espère que tu n’as pas été dire que tu ne l’avais pas vu, si tu as fait cela, c’est loin d’être brillant.
- Fuck le cave, ferme ta gueule.
Il se lève et quitte la café; je ne suis pas fâché de le voir partir sans plus de prise de bec. Le reste de la journée se passe sans ennui et je synchronise ma sortie avec l’arrivé de l’autobus. C’est peut-être ridicule mais better safe than sorry.
J’entre à maison, c’est désert. Je soupire. Mes parents m’aiment mais ils sont très occupés à bâtir mon futur, à travailler à leur carrières. J’aurais mieux aimé qu’ils soient près de moi. Le plus beau cadeau que j’ai eu est cette cabane dans l’érable que mon père et moi avons bâti. J’aimerais travailler avec lui, j’aimerais lui dire qui je suis. Être malheureux de qui je suis et être sans compagnon car si on apprend. Cela me démoralise trop je vais aller faire mes travaux. C’est l’histoire de 45 minutes, ha oui quel est la race de ce bel animal? Je regarde dans mon encyclopédie du chien. Je ne trouve pas mon animal. Peut-être viendra-il ce soir? Je vais aller dans ma cabane pour l’attendre. Un peu après le crépuscule, le chien se met à roder dans la cours.
- Hey! Mon beau viens, viens près de l’échelle.
Il s’assoit au pied de l’échelle comme s’il comprenait. Je le rejoins, quand je m’assois il me pousse avec sa tête. Je le gratte derrière les oreilles, il se couche la tête sur mes genoux. Je lui gratte la mâchoire, il gémit légèrement. Je me décide, il n’a pas de collier, je me lève et l’appelle.
- Viens mon beau, suis-moi.
J’ouvre la porte de la cuisine, je le fais entrer dans la maison. Nous montons dans ma chambre. Je m’assoie, il monte sur mon lit et se fait caresser. Nous restons comme cela une heure, une heure et demi; quand j’entends du bruit dans la cuisine.
- Shut! Tais-toi mon gros, je descends puis je reviens Il ne faut pas que tu fasses de bruit. Hé! Hé! Tu es un immigrant illégal.
Je descends.
- Bonsoir mère, père n’est pas là?
- Non il a un nouveau client, il va travailler très tard. Cela a été à l’école?
- Oui, rien de spécial. Qu’est que l’on mange?
- Pizza si tu veux.
- C’est beau.
Elle appelle, nous fait livrer une petite toute garnie. Elle a déjà mangé, elle me dit qu’elle est très fatiguée et se retire pour la nuit. Je monte dans ma chambre pour rejoindre les beaux yeux. Il est paisiblement couché sur mon lit. Je prends ma douche puis me couche; l’animal s’allonge la tête sur l’oreiller. Je le caresse, cela m’apaise, je m’endors. Je ne sais trop ce qui arrive, mon lit bouge. Dans la pénombre, je distingue la forme du chien couché près de moi. Il ne bouge pas c’est comme si à l’intérieur cela bougeait, comme à l’intérieur d’un vêtement trop grand. Ma respiration se bloque. Trop surpris pour paniquer, j’observe, totalement incrédule, la transformation. Ses membres se tordent dans des positions impossibles, sa fourrure se raréfie pour disparaître, son crane et son museau se contractent et se modifient comme sous la main d’un sculpteur dément. Ce qui est plus dément encore, après une minute ou deux, c’est Pierre qui est couché à côté de moi, tout nu, couvert de sueur. Je ne peux en croire mes yeux. Il est couché sur le côté, dos à moi. Ses fesses sont dans l’ombre, je vois seulement la forme du haut d’une des deux. Je tends me main tremblante vers sa hanche. Je caresse le haut de sa cuisse, le creux que forme l’aine, le côté de son bas-ventre. Je fige quand je l’entends soupirer avec force. Son visage est tourné vers moi, il a des petits fils qui pointent à l’arrête de son nez et des traces légèrement bleutées sous ses yeux. Ses yeux sont littéralement lumineux mais ce qui me rassure est son sourire doux et paisible. Je n’arrive pas à y croire. Il me regarde et se tourne sur le dos, sa toison pubienne est châtain clair et plus épaisse que la mienne. Il n’est pas circoncis, un loup garou circoncis! Non les loup garou n’existent pas! Je rêve sûrement. Je le regarde, oui un étrange rêve érotique. Son pénis repose sur ses couilles, il doit faire dans les trois pouces au repos. Je le regarde dans les yeux en passant ma main sur sa cuisse, mes doigts tremblent; vers son pubis. Il me sourit. Mes doigts rencontrent ses testicules. Mes doigts se referment sur son pénis en érection; outre le mien, c’est le premier que je touche. De l’acier et du velours. Il décalotte à demi, son gland est rouge avec des teintes violacées. Il attrape mes cheveux et me tire vers son visage, il me lèche de la mâchoire au front, le côté droit du visage. Il redescend et me mord la gorge assez fort pour que je me pose des questions mais pas assez pour me faire mal. Il grogne un peu et me lèche la gorge jusqu'à la tremper complètement. Il balance ses hanches, utilisant ma main pour se masturber. J’ai quasiment peur de lui, il grogne et garde sa bouche sur ma gorge léchant et mordillant. Il tient fermement ma tête en place. Il jouit en mordant brusquement mon épaule. Là encore, c’est limite, il ne déchire pas la peau mais presque. Il enlève ma main de son membre, il la lèche en me regardant. Il est d’une force étonnante. Il me pousse sur le dos, me chevauche, présentant sa verge maculée de sperme. Elle est encore en érection. Je l’examine puis le regarde. Devant mon hésitation, il gémit légèrement. Je ne peux résister très longtemps, depuis le temps que j’en rêve! Je goûte du bout de la langue. Pas désagréable! Je deviens frénétique, je lèche et suce tout ce que je peu atteindre. Après un certain temps, il descend sur mon corps. Quand son visage est de niveau au mien, il le lèche partout: mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mes lèvres. Puis il se met à me mordiller le menton et encore la gorge. C’est une manie. Il descend d’un seul coup de mon visage à ma verge, c’est tellement rapide que je sursaute. Il sent mes testicules et à mon grand étonnement, il sent mon anus. Il aspire fortement par le nez, il étire une langue pleine de salive et me lave à grande eau. Il remonte, continuant à laver tout ce qu’il trouve sur son chemin, sa langue baigne mon scrotum puis s’occupe de ma verge. Sa langue passe et repasse sans arrêt sur toute ma longueur. Sans se servir de ses mains, il me décalotte. Après, c’est la douce torture. Il ne me suce pas, il me lèche, insistant sur la base de mon gland, léchant sans arrêt la couronne et le frein. Au bout d’une éternité, je jouis enfin! Mon gland est d’une sensibilité atroce et il continue de laper tout autour. Je suis totalement épuisé quand finalement il arrête. Il se couche de tout son long sur moi, il me saisit dans une étreinte puissante en grognant doucement. Il est très chaud. Au bout de quelques secondes, je m’endors dans ses bras.
-Pierre-
Quelle bonne nuit! Il y a longtemps que j’ai dormi comme cela. Je me lève et me rends à ma salle de bain. Je me regarde dans le miroir. Wow! Presque pas de traces de mes yeux au beurre noir et mes points de suture sont tombés. On distingue à peine la ligne sur mon nez. En premier la douche, après je m’arrange. Bon j’utilise un cache cerne pour mes yeux. Je me dois d’être précis, cela ne doit pas paraître. Mes cheveux, comme d’habitude, cela prend environ trente minutes pour les placer. Je me regarde attentivement, je prends un crayon rouge et accentue un peu la ligne à l’arrête de mon nez. Cela me donne un peu l’air d’un malfrat, non plutôt d’un voyou; mon regard est trop vif pour être une brute comme Ben. Enfin je serai débarrassé de lui à la fin du secondaire, il n’entrera pas au CEGEP. Je garde cette ligne de rouge ou non? Je m’habille en me posant cette question. Ce matin je m’habille en pâle: chaussure, chaussettes et pantalon blanc. Chemise vert pomme, veste blanche et je vais mettre mon trois-quarts de cuir noir. Je me regarde dans le miroir. Humm! Non, je ne garderai pas cet accent sur mon nez, je vais plutôt l’atténuer. Je prends garde à ce que le fond de teint soit invisible. Bon! Paré pour la journée. C’est mom qui va être contente de me voir en si bonne forme.
- Hi! Mom, tu es en bonne forme.
Je lui souris.
- Mon dieu! Ton visage ne porte plus aucune trace, c’est merveilleux.
- Je n’ai pas d’explication, je dois récupérer très vite. Je ne m’en plaindrai pas.
- Tu vas aller à l’école?
- Oui, l’école est plus intéressante que les Soaps de l’après-midi.
Nous avons déjeuné, étant de bonne humeur tout les deux. J’ai pris mes affaires et me suis dirigé vers l’autobus. Les élèves qui attendent pour l’autobus me regardent, étonnés de me voir là. Ils me demandent si je vais bien. Je leur réponds que c’est correct, que je n’ai eu que quelques points de suture et qu’ils sont tombés ce matin.
J’arrive à l’école, les élèves s’empressent vers leurs classes. Mon professeur me demande d’aller voir l’infirmière, cela m’irrite sans que je sache pourquoi. Je traverse la classe. En passant, je vois que Steve m’observe avec une intensité que j’ai rarement vue. Simultanément, je sens une chaleur, pas physique mais au niveau de l’émotion si je peux la définir, cette chaleur est de la tendresse pour Steve. Arrivé à la porte, je me retourne pour le regarder, il a les yeux rivés sur moi. Je sors pour aller voir l’infirmière. Pourquoi cette émotion? Il m’a aidé hier mais il n’est pas un ami, c’est une connaissance. C’est un garçon, je n’irais pas me compliquer la vie en aimant un garçon! Je me suis aperçu que je suis capable d’aimer garçon ou fille, indifféremment, je ne crois pas que je penche d’un côté ou de l’autre. Mais pour ce qui est du confort, il est fort préférable d’aimer une fille. J’arrive au bureau de l’infirmière. Quand j'entre, elle me demande qu’est-ce que j’ai eu comme traitement. Je lui dis que j’ai eu cinq points de suture et c’est tout. Elle m’examine et me demande où sont mes points. Tombés je crois. Elle me dit que c’est à peine croyable.
- Mais tu te maquille?
- Si vous voulez, c’est seulement du cache cerne.
- Tu as des contusions autour des yeux? - Oui, mais c’est très léger, une coloration très pâle.
Je la quitte pour retourner en classe. L’avant-midi se passe sans problèmes. À la café, je m’installe à ma table habituelle. Trois filles et deux garçons m’y rejoignent. Ce sont des amis qui prennent un soin particulier de leur apparence et de leur vêtements. Leur conversation est quelques peu ennuyante mais ce sont de gens bien et surtout Alicia est plus que jolie et est bien peu farouche. Je m’aperçois que Steve à plusieurs reprise se dirige vers notre table sans oser s’y rendre. Vers la fin du repas, je salue mes amis et marche en direction de Steve.
- Bonjour Steve, voudrais-tu me parler?
- …. Oui je voudrais te parler après les cours si tu veux.
- Ok, cela semble important! Je t’ai vu hésiter et tu n’es pas du genre à t’imposer.
- Veux-tu que l’on se rencontre au restaurant en sortant, à droite de l’école?
- Ok, on va se rencontrer là. Merci Pierre.
Tout le long de cette courte conversation, il me fixa avec intensité. Dès que celle-ci fut terminée, Steve prit littéralement la fuite. Du coin de l’œil, je vois Ben se diriger vers moi. Je m’appuie sur le mur pour lui faire face.
- Salut le fif.
- Tu aimerais trop cela! Va fantasmer ailleurs.
- Si tu l’ouvres encore, je vais te la remplir.
Il dit cela en se saisissant le paquet. Je dis en souriant:
- Ici! Maintenant! Sors-toi la, gros twit! Devant toute l’école, que tout le monde sache quel genre de fif tu es.
- Ferme ta gueule ou tu le regretteras! répondit-il fou de rage.
- Yada, yada, yada...
Le reste de la journée se passa sans heurt. À la fin de la journée, je me rendais au restaurent quand je me fais intercepter par Ben et ses acolytes.
- Aye le comique, tu veux me sucer?
- Même si tu parviens à me la calisser dans la bouche, je vais t’arracher le cap avec mes dents.
- Je vais t'en câlisser une! dit-il en me donnant un coup de poing dans les côtes.
Le prof de math, M.Tessier arriva:
- Ne bougez plus! Benoît, baisse les bras. Les deux autres, je veux vous voir dans le bureau du directeur demain matin, nous avons à parler.
- Je vais bien Monsieur, dis-je.
- On joue...
M.tessier a interrompu Ben.
- Je vous ai observé du moment où vous avez pris Pierre en chasse. Vous étiez cachés à droite de l’escalier. Et j’étais assez proche pour tout entendre. Benoît, vous aurez possiblement à faire face à des accusations de harcèlement sexuel ou de façon plus précise, de harcèlement homosexuel. Condamner ou non, tout le monde saura.
- Cela ne se peut pas, s’il vous plaît.
- Il fallait y penser avant! Nous allons nous voir demain matin dans le bureau du directeur. Ce soir, je vais rédiger mon témoignage.
Il regarde Ben dans les yeux.
- Je peux y aller Monsieur?
- Oui tu peux y aller mais le bureau de directeur demain matin.
- Merci Monsieur pour votre prompte intervention, demain matin au bureau du directeur.
Pauvre con! Piégé par le prof de math. Ce n’est pas pour me déplaire. J’entre dans le restaurant et regarde si Steve est arrivé. Il est à une table au fond. Je lui fais signe d’attendre et utilise le téléphone public pour appeler mom, lui signalant que j’entrerais un peu plus tard. C’est gênant, Steve continue à m’observer avec intensité.
- Salut Steve, ça va?
- Oui ça va, tu as guéri très rapidement. J’ai eu le temps de regarder tes blessures précisément. Le cartilage de ton nez était visible par la plaie ouverte il y a un peu plus de quarante-huit heures. À peine une ligne rouge, plus de points, curieux! Et l’abrasion sur ton front est totalement disparue.
- Je ne sais pas quoi te dire, je récupère très vite.
- Es-tu sorti hier soir?
- Non je me suis endormi tôt, mais je n’ai pas à te répondre. Pourquoi toutes ces questions?
- Pour rien, cela me semblait curieux.
Son regard semble chercher quelque chose dans mon visage dans mes yeux.
- Je ne sais pas ce que tu cherche mais tant que tu ne seras pas plus précis, désolé, je ne peux t’aider.
Je me lève et me dirige vers la porte. J’ai vraiment hâte de m’éloigner de Steve. Sans aucune raison, j’ai l’impression qu’il se préoccupe de moi, qu’il est doux et gentil. Je débloque complètement. Je ne le connais pas ce garçon, me rapprocher de lui est chercher le trouble. Je suis obligé d’utiliser les autobus municipaux. Cela va être long pour revenir à la maison. J’arrive à la maison assez tard, mom m’attend. Elle m’a gardé une assiette au chaud. Elle est toujours à me bichonner, j’adore cela. Je fais mes travaux puis je vais me coucher.